La place de la mémoire dans la société de l’instantané
Quel rôle revient à la mémoire collective dans une société portée à la dispersion et l’éclatement? Sans mémoire collective, quelle est notre capacité à orienter nos sociétés? Telles sont les interrogations que les Rencontres internationales de Genève souhaitent partager avec le public, du 19 au 21 octobre. Parmi les orateurs de cette 43e édition: Jan Assmann, égyptologue et professeur émérite des Universités de Heidelberg et de Constance, Henry Rousso, historien au CNRS à Paris, et Daniel Schacter, neuropsychologue et professeur à l’Université de Harvard. L’écrivain Jorge Semprun, invité à prononcer la conférence inaugurale, a dû renoncer à sa participation.
Notre mémoire est tout à la fois individuelle, sociale, politique, nationale et culturelle. Le poids de chacune de ces formes, tout comme leur interaction, évolue dans le temps; il se trouve aujourd’hui mis au défi par la globalisation et le déferlement de l’instantané.
Les Rencontres 2010 proposent de réfléchir à ce paysage contrasté. D’un côté, une mémoire collective, qu’elle soit politique, nationale ou culturelle, continue à structurer les mentalités, comme en témoigne la vigueur du nationalisme, et à susciter de l’intérêt, ainsi que le montre la popularité des musées, de la conservation du patrimoine, des commémorations. De l’autre, les formes de mémoire encadrées ou autorisées sont mises en cause par l’envahissement de l’instantané sous l’effet d’Internet et des médias de masse.
A noter qu'en raison de l'absence de Jorge Semprun, la soirée inaugurale du lundi 18 octobre a dû être annulée. L'ouverture des Rencontres aura donc lieu mardi 19, avec la conférence de Jan Assmann (voir programme en lien ci-dessous).
Rencontres internationales de Genève
Uni Dufour, Auditoire Piaget (sous-sol)
Du 19 au 21 octobre, à 18h30
2010