Médecine et expertise du crime au temps des Lumières
Dès le XVIe siècle, les juges commencent à fonder leurs verdicts sur des avis d'experts: médecins, notaires, sages-femmes sont sollicités pour éclairer des cas de vols, de suicides ou de crimes violents. A l'occasion de la Leçon d'ouverture de printemps, le 1er mars 2011, le professeur Michel Porrret a montré comment ces pratiques se sont institutionnalisées au siècle des Lumières.
Dans le cadre de recherches antérieures, le professeur Porret et son équipe de l'Unité d'histoire moderne ont découvert de nombreux rapports écrits par des chirurgiens, analysant les plaies et blessures de corps violentés. Les chirurgiens étaient en effet parmi les rares professionnels à livrer leurs rapports par écrit. Ces expertises médicales constituent donc une source d’informations inestimable qui nous renseigne sur le rôle des experts dans la cour de justice à cette époque.
La conférence de Michel Porret a également marqué l’ouverture de l’exposition «Eternelles coupables. Les femmes criminelles de l’Antiquité à nos jours», qui se tiendra à Uni Dufour, jusqu’au 31 mars prochain. Cette exposition donnera lieu à une table ronde intitulée «Passion, vengeance, chagrin: femmes criminelles et justice», le vendredi 11 mars, également à Uni Dufour, en présence des historiens Frédéric Chauvaud (Université de Poitiers), Myriam Tsikounas (Université de Paris 1), Sonia Vernhes-Rappaz et Michel Porret (UNIGE).
Les vestiges du crime. Histoires de magistrats et d’experts au temps des Lumières
Leçon d'ouverture, par le professeur Michel Porret
Uni Dufour, Auditoire Piaget
Mardi 1er mars à 18h30
Eternelles coupables. Les femmes criminelles de l’Antiquité à nos jours
Exposition
Uni Dufour, hall rez-de-chaussée
Du mardi 1er au jeudi 31 mars
Passion, vengeance, chagrin: femmes criminelles et justice
Table ronde
Uni Dufour, salle 408
Vendredi 11 mars à 16h
2011