2012

Un professeur de l'UNIGE nommé président de l'organisation du génome humain

Le professeur Stylianos Antonarakis, directeur du département de génétique médicale de l’Université de Genève, a été nommé à la présidence de l’organisation du génome humain (HUGO) dès le sommet de Singapour prévu au début de 2013. Ce mandat dure quatre ans et est renouvelable deux fois.

0

Le professeur Stylianos Antonarakis, directeur du département de génétique médicale de l’Université de Genève, a été nommé à la présidence de l’organisation du génome humain (HUGO) dès le sommet de Singapour prévu au début de 2013. Ce mandat dure quatre ans et est renouvelable deux fois.

Jusqu’à cette date, le professeur Antonarakis assumera la vice-présidence de cette importante organisation internationale afin de prendre
0
connaissance de différents dossiers qu’il devra traiter dès l’année prochaine. «Je suis très honoré par cette nomination, déclare le principal intéressé. Je vais m’asseoir dans un fauteuil qui a accueilli des chercheurs de très grande qualité. Si je ne peux me comparer à eux, je ferai néanmoins tout mon possible pour poursuivre leur travail et défendre les valeurs de cette organisation. Et c’est avec grand plaisir que je peux d'ores et déjà annoncer la tenue de la conférence annuelle HUGO à Genève en 2014.»

Cette organisation a été créée en 1988 par un éminent généticien américain, Victor McKusick. Elle répondait au besoin de relever le défi du séquençage du génome. Depuis lors, d’immenses progrès ont été réalisés dans ce domaine. Ceux-ci prêchent notamment pour un développement d’une génétique médicale toujours plus efficace et accessible au plus grand nombre.

HUGO est la seule organisation internationale traitant de ces questions. En cela, elle ne se constitue pas comme une force concurrente aux organisations nationales ou régionales actives dans ce même domaine, mais plutôt comme un lieu d’échanges et de discussions. Elle promeut notamment le développement de la médecine génétique partout dans le monde. «Nous sommes conscients que certains pays en voie de développement n’ont pas forcément les moyens d’accéder aux technologies de pointe, reprend Stylianos Antonarakis, qui est également le directeur du tout nouvel Institut .de génétique et de génomique à Genève (iGE3) qui réunit toues les forces genevoises actives dans ces deux domaines de recherche. C’est pourquoi HUGO s’emploie à promouvoir et à sélectionner les technologies qui sont le plus à même d’offrir les services de la génétique médicale au plus grand nombre.»

L’éthique est un autre sujet de grande préoccupation pour HUGO. Les pratiques en matière de génétique médicale, par exemple dans le domaine du diagnostic, peuvent différer de façon significative d’un pays à l’autre. Si HUGO favorise certaines valeurs, l’organisation a toujours privilégié le dialogue plutôt que l’opposition. «Nous sommes clairement contre le brevetage des gènes, de portion du génome ou encore des moyens de diagnostic génétique, explique Stylianos Antonarakis. Mais ce sont des idées que nous défendons, auprès de certains gouvernements, par la discussion.»

Finalement, Stylianos Antonarakis croit en la nécessité de multiplier les contacts et les collaborations avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) afin de lui faire profiter de l’expertise d’HUGO dans certains domaines. «Si l’OMS est à la pointe dans le domaine des maladies infectieuses, nous possédons de notre côté de plus en plus de données qui montrent comment un certain profil génétique peut favoriser ou non la sensibilité d’un individu à un agent pathogène.»

Human Genome Organisation

25 juin 2012
  2012