2012

Mendicité: l'amende ou la pitié?

Aujourd’hui, à Genève, la mendicité est interdite et donc punissable. Quelle signification a cette interdiction d’un point de vue moral et éthique? Quelles en sont les implications au regard de l’exigence démocratique? Faut-il punir les mendiants ou avoir pitié d’eux?

mendicite

C’est à ces questions que tentera de répondre le colloque interdisciplinaire organisé par l’Institut romand de systématique et d’éthique en collaboration avec le Département d’histoire générale de la Faculté des lettres.

Cette ambivalence entre répression et assistance face à la pauvreté n’est pas particulière à notre époque. En effet, les deux approches ont toujours alterné au cours de l’histoire européenne particulièrement depuis le XIIIe siècle. La tradition chrétienne, s’appuyant sur le précepte de l’aide de son prochain, a toujours tenté de venir au secours des misérables, mais sans toujours prendre la mesure du phénomène de la misère. C’est au XIXe siècle que l’on commence à percevoir les processus sociaux qui produisent des situations de misère. Et cela, d’autant plus que l’on prend conscience de ce que la construction d’une société démocratique suppose un effort pour dépasser les mécanismes d’exclusion qui ont caractérisé toutes les sociétés historiques.

Le colloque réunissant des intervenants de différents horizons se compose de trois moments d’exposés et de discussion. Durant le premier, il s’agira de situer dans la durée les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Le deuxième moment concerne plus spécifiquement la situation des Roms en Europe et en Suisse. Enfin, le troisième moment aborde la question de la solidarité avec les pauvres et de ce qui peut motiver la lutte contre la misère, du point de vue de ceux qui la subissent comme de ceux qui leur viennent en aide. Suivront le visionnement d’un film, puis une table ronde.

Avec la participation d e:
Michel Porret (Faculté des lettres UNIGE)
Margarita Sanchez-Mazas (FPSE UNIGE)
Iulia Hasdeu (Etudes genre UNIGE)
Marie-Rose Blunschi-Ackermann (ATD Quart Monde, Centre international Joseph Wresinski)
Bernard Rordorf (Faculté de théologie UNIGE)
Bernard Bertossa (ancien procureur général de Genève)
Dina Bazarbachi (avocate et membre du comité de Mesemrom)
Dominique Froidevaux (directeur de Caritas Genève)
Rafi Mihai (représentant de la communauté Rom)


"Mendicité, l'amende ou la pitié"
Journée d'étude
Uni Bastions, salle B012
Vendredi 2 mars, de 9h à 18h

Renseignements: ISRE

28 février 2012
  2012