2012

Genève se dote d'un nouvel institut d'imagerie moléculaire

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Les Universités de Genève et de Lausanne associées à l'EPFL annoncent la création d'un centre de pointe dédié à l'étude du cerveau. NEUROPOLIS, du nom du projet, viendra renforcer les compétences de l'arc lémanique dans le domaine des neurosciences, l'un des axes de développements scientifiques actuellement les plus prometteurs, en leur offrant une visibilité accrue et un calibrage d'envergue mondiale, à même de doper le tissu économique de la région. A l'UNIGE, le projet se traduira par l'établissement d'un institut d'imagerie moléculaire en collaboration avec les HUG et l'EPFL. Avec ce nouvel outil, Genève entre de plein pied dans la médecine du XXIe siècle.

Les activités du nouvel institut, faisant appel en parallèle à plusieurs techniques d’imagerie et d’analyse intégrées, se concentreront sur l’imagerie neurologique, celle des maladies chroniques, neurodégénératives et du vieillissement. Il s’intègre dans le plan de développement lémanique de l’imagerie moléculaire translationnelle, articulé à terme autour de quatre axes que sont l’imagerie animale, les nanotechnologies, la radiochimie et la modélisation. Les recherches menées en lien avec des programmes cliniques existants permettront d’envisager des applications médicales dans le traitement de cancers, de maladies neurodégénératives ou cardiovasculaires.

"L'objectif visé avec ce nouvel institut est de pouvoir procéder à des essais pré-cliniques par le biais de l'imagerie moléculaire, explique le professeur Osman Ratib, coordinateur du projet. Les fruits de la recherche fondamentale dans le domaine biomédical trouveront là un terrain de validation avant de pouvoir être appliqué à l'homme. C'est donc un investissement dans le volet moléculaire de la médecine de demain, en nous appuyant sur des infrastructures déjà existante comme le Centre d'imagerie biomédicale. L'EPFL apporte son expertise dans le secteur technologique et de la modélisation, en complément de nos compétences dans le domaine moléculaire."

Les techniques d'imagerie moléculaire représentent un volet indispensable au développement de la médecine de demain. Elles permettront à terme des diagnostics et des traitements extrêmement ciblés, notamment pour le traitement des tumeurs, à travers l'étude in-vivo du métabolisme du patient, en observant le fonctionnement de ses organes sans perturber leur activité. Toutes les pathologies et tous les traitements agissant au niveau moléculaire, la possibilité d'imager ces processus microscopiques chez un patient de manière non invasive ouvre en effet la voie à une médecine prédictive et personnalisée.

Le futur institut bénéficiera de divers investissements consentis à Genève ces dernières années, en particulier le cyclotron des HUG, la seule infrastructure de ce type en Suisse romande, et l'IRM du Brain and Behaviour Laboratory (BBL) de l'UNIGE.

Il s'inscrira également en complémentarité avec le projet "Arts et neurosciences" prévu à la pointe de la Jonction: un espace de recherche et de formation commun aux neurosciences et aux arts. Les acteurs des écoles d’arts réunies, ceux de la scène artistique locale et les neuroscientifiques concernés s’y interrogeront de façon concertée sur la spécificité des activités artistiques et, réciproquement, ils y collaboreront étroitement dès les premières phases des travaux de recherche-création artistique.

Dans cet ambitieux projet de collaboration sur le cerveau, Genève apportera ainsi ses compétences dans les aspects des neurosciences liés au comportement humain, aux émotions et à la recherche médicale, tandis que le site lausannois se concentrera sur les neurosciences computationnelles.

7 juin 2012
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