Les artistes face aux identiés nationales
En 1814, Genève, à peine sortie de l’Empire français, rejoint la Confédération helvétique. Conduits par ce bouleversement politique à une redéfinition identitaire, les Genevois se sont trouvés tiraillés entre la tentation d’affirmer la fierté de l’indépendance de l’ancienne République et la nécessité de leur intégration à la Suisse.
Loin d’être une préoccupation spécifiquement locale, l’enjeu est au cœur de la fabrication des identités nationales alors en pleine émergence dans l’Europe entière. Les arts, englobant aussi bien la peinture ou la sculpture que l’architecture, la musique ou la littérature, y ont joué un rôle important. La Journée d’étude «Genève, la Suisse et les arts: les artistes face aux identités nationales», organisée par l’Unité d’histoire de l’art le vendredi 9 mai, vise à mettre en lumière ce rôle des artistes.
L’identité genevoise suscite aujourd’hui encore des questionnements, liés à l’ambiguïté de la signification attribuée à l’époque à la notion de «nation», renvoyant tantôt à une nation genevoise, tantôt à une nation helvétique. La Révolution radicale (1846), tout en redistribuant une nouvelle fois les cartes, n’effacera pas complètement cette bipolarisation dont il est intéressant aujourd’hui de revisiter la construction historique.
Comment ces deux identités se sont-elles exprimées et quelles ont été les tentatives culturelles pour résoudre leurs tensions, voire les concilier? La journée d’étude a pour objectif d’apporter des réflexions et analyses sur cette construction identitaire en la contextualisant au niveau international.
«Genève, la Suisse et les arts: les artistes face aux identités nationales»
Journée d’étude
UNI BASTIONS, salle B111
VENDREDI 9 MAI, dès 9h15
Journée d’étude organisée par Frédéric Elsig, Danielle Buyssens, Martine Hart et Vincent Chenal
6 mai 20142014