2014

Première image-test du satellite européen Gaïa

gaia
Lancé le 19 décembre dernier, depuis la base de Sinnamary en Guyane française, le satellite européen Gaïa a envoyé sa première image-test. Celle-ci montre un amas d’étoiles dans le Grand nuage de Magellan, une galaxie satellite de notre voie-lactée.

L’Observatoire astronomique de l’Université de Genève participera à l’analyse complexe des quelque 100 téraoctets de données récoltées par Gaïa. En effet, la complexité de la mission repose, en partie, sur ce travail d'analyse. Le DPAC (Data Processing and Analysis Consortium) est responsable du traitement des informations récoltées par le satellite. Pour mener à bien cette tâche, le Consortium est divisé en neuf unités de coordination. Fort de son expérience avec les satellites HIPPARCOS et INTEGRAL, l’Observatoire de l’UNIGE a été sélectionné pour diriger l’une de ces unités de coordination: celle dédiée à la variabilité stellaire. L’analyse des sources lumineuses dites variables est d’une telle diversité qu’il fallait la confier à une équipe expérimentée capable de coordonner un effort européen.

Les résultats de la mission seront compilés dans le plus grand catalogue d’objets célestes jamais réalisé avec une telle précision et sera accessible à tous.

Notre connaissance de la Voie Lactée est insuffisante. C’est pour pallier cette carence que l’ESA travaille depuis la fin des années quatre-vingt-dix à la mise sur pied d’une mission spatiale de grande envergure. Trente ans plus tard, le satellite Gaia a été lancé en orbite autour du point de Lagrange L2, situé à 1.5 million de kilomètres de la Terre. Capable de pointer dans deux directions à la fois, la caméra d’un milliard de pixels installée sur Gaia lui permettra d’observer plus d’un milliard d’étoiles, astéroïdes, quasars, etc.

6 février 2014
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