2014

Quand le tourisme médical s’apparente à une forme de cannibalisme

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L’essor du marché global de la médecine au cours des vingt dernières années conduit de plus en plus de patients, résidents dans les pays occidentaux la plupart du temps, à se faire soigner auprès des cliniques spécialisées des pays émergents.

Cette forme de tourisme médical a pris de l’ampleur dans les domaines de l’oncologie, de la chirurgie cardiovasculaire, de la reproduction assistée et de la transplantation d’organes. Dans ces deux derniers secteurs, les services médicaux peuvent tabler, dans certains pays, sur des législations relativement permissives et sur la présence d’un énorme réservoir de personnes défavorisées prêtes à vendre leurs organes. Cette situation favorise la mise en place d’un marché fondé sur les inégalités sociales, à fort relents néocolonialiste, que certains spécialistes n’hésitent pas à qualifier de «marché cannibale» .

Il en résulte toute une série de questionnements légaux, médicaux, économiques et éthiques qui feront l’objet d’un colloque international à la Fondation Brocher à Genève, les 6 et 7 février prochains.

Cet événement est organisé par la Fondation de la Maison des Sciences de l’Homme à Paris, avec notamment la collaboration de l’Institut d’éthique biomédicale de l’UNIGE (Faculté de médecine) et de la Fondation Brocher.

Pour en savoir plus

Institut d'éthique biomédicale

30 janvier 2014
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