L'Université de Genève met en place une politique encadrant les déplacements professionnels en avion avec un objectif clair: réduire de 50% ses émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030. Cette politique s'applique à tous les vols enregistrés comptablement au sein de l'institution. Elle entrera progressivement en vigueur d'ici à la rentrée universitaire de septembre 2020.

L’UNIGE est une université généraliste, reconnue internationalement et poursuivant ses missions de manière intégrée. La recherche, une de ses trois missions, est, par nature, internationale. Les échanges, la valorisation des travaux effectués et le travail de terrain font partie intégrante de la vie des chercheur-euse-s et nécessitent des déplacements réguliers. Le contact humain et les échanges d’information non-programmés, lors de conférences ou de réunions de réseaux, jouent un rôle important, notamment dans le développement des carrières de jeunes chercheur-euse-s, De même, la valorisation des travaux effectués lors de ces conférences est cruciale dans un monde où il devient de plus en plus difficile de suivre toute la littérature. Les échanges, partenariats et accords institutionnels entre universités de différents continents jouent également un rôle de plus en plus important dans une société globalisée où la mobilité étudiante est en constante augmentation.

Le dérèglement climatique et de la perte de biodiversité - deux enjeux majeurs pour ces prochaines décennies - pour lesquels le monde académique est appelé à jouer un rôle crucial demandent cependant que des mesures soient prises. La création et la transmission de savoir sur le sujet, l’expertise apportée aux décideurs et l’action opérationnelle cohérente sont trois volets d’une même stratégie.

La crédibilité des institutions académiques, forte auprès du public et nécessaire en période de désinformation, se double d’un devoir de cohérence.

De même, la pression de la communauté étudiante, des pouvoirs publics et de la population amène de plus en plus d’institutions à prendre des mesures restrictives.

L’Université de Genève souhaite mettre en place une politique ambitieuse tenant compte des trois facteurs énoncés ci-dessus, en ayant pour objectif de maximiser son impact afin de décarbonner massivement ses activités.