UNIVERSITÉ DE GENÈVE

FACULTÉ DE PSYCHOLOGIE ET DES SCIENCES DE L'ÉDUCATION

L'utilisation des conceptions du public lors de la diffusion d'un concept complexe, celui de développement durable, dans le cadre d'un projet en muséologie

Thèse
présentée à la Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Éducation
de l'Université de Genève
pour obtenir le grade de Docteur en Sciences de l'Éducation

par

Francine PELLAUD

sous la direction de
André Giordan

Jury :
Jean-Claude Ludi
Daniel Raichvarg
Ninian Hubert van Blyenburgh
René Longet

Thèse n° FPE 287

Genève, 2000


      Quelle que soit la longueur du texte proposé, une thèse ne peut être que réductrice. Ceci d'autant plus que le sujet traité offre au lecteur des pistes aussi vastes que celles du développement durable, de la complexité, et de leur approche dans l'éducation scolaire et informelle. Concernant cette dernière, nous avons dû nous résoudre à n'en aborder qu'une certaine frange, la plus structurée, la plus organisée, la plus (re)connue aussi, celle qui présente un certain nombre de liens avec son homologue formelle. Pourtant, ce n'est peut-être pas celle-ci qui façonne le plus les idéaux.

      Entre utopie et idéalisme, nous pourrions sans difficulté placer le mot "adolescence". Moment privilégié de toutes les grandes décisions, de toutes les ambitions, de toutes les désillusions aussi, cette période de la vie a une particularité qui lui est propre, due à l'intensité des sentiments vécus. Or, ces sentiments sont souvent exacerbés par tous ces moments de "culture sauvage" hors d'atteinte de toute quantification, de toute évaluation, de toute surveillance statistique. Entre les romans d'aventure et de science-fiction, entre les biographies de héros ou d'anti-héros, entre les bandes dessinées et la musique, toute une part de la vie culturelle des jeunes est souvent oubliée, minimisée, reléguée à ce "négligeable" dont l'adulte aime affubler les données qu'il ne peut maîtriser.

      C'est pour rappeler que cette culture existe, et qu'au fil du temps, elle a certainement participé à faire germer cette "déviance", si importante dans la non reproduction parfaite de la société selon le "principe récursif" de Morin (1977, 1999) que j'ai introduit au fil des pages quelques illustrations tirées de bandes dessinées, et que j'ai illustré mes têtes de chapitres par des paroles de chansons. Celles-ci ne sont-elles pas des cris du coeur, le moyen d'expression le plus simple, mais aussi le plus fort pour toute une frange de la population?.

      Mon adolescence fut très courte, pourtant je dois avoir oublié de la quitter.

      Ou alors, ai-je gardé de ces nuits étoilées, alors que je croyais encore en un dieu, l'intensité et la fougue de mes prières pour un monde meilleur. Zorro du XXe siècle, je m'imaginais chevauchant un "Tornado" aussi noir que la révolte que je sentais monter en moi en écoutant les informations du journal télévisé et en observant, passive, l'irresponsabilité des adultes.

      J'ai toujours su qu'il y avait quelque chose à faire. J'ai toujours voulu croire en l'homme, en sa force créative, en sa volonté de ne pas tout gâcher. C'est peut-être pour sauver mes rêves que j'ai travaillé cette thèse.

      

Les passagers du Vent, Glénat

Bourgeon (1981)

      Avant de livrer le lecteur aux affres d'une écriture ardue, je tiens encore à remercier tous ceux qui, par leur patience, leurs paroles, leurs regards, leurs gestes, le temps qu'ils m'ont accordé et celui qu'ils m'ont laissé prendre, ont participé de près ou de loin à ce travail.
Merci à tous ceux qui ont partagé, si ce n'est mes nuits, du moins mes rêves...
...et plus particulièrement à Laurent sans qui je n'aurais jamais osé me lancer dans des études universitaires, et à André qui me permet de les terminer.

      Merci aussi
à René Longet, Jean-Claude Ludi, Ninian Hubert van Blyenburg et Daniel Raichvarg pour leur enthousiasme, leur confiance, leurs conseils, le temps qu'ils m'ont accordé et la pertinence de leurs remarques.
Et d'un point de vue moins professionnel,
à papa pour m'avoir empêchée de devenir écuyère,
à maman pour m'avoir permis de l'être,
à Jean-Pierre Girardin pour sa patience et son éternel sourire,
à Denise pour sa disponibilité et les obstacles qu'elle m'a poussé à franchir,
à Claude pour mon surnom de "Bras-Ballants"
à Yolande pour m'avoir montré qu'on pouvait tomber d'un piédestal... et s'en relever,
à Michel pour m'avoir précédée,
à Yvette et Linus qui m'accueillent toujours à bras ouverts,
à Patrick Auderset pour avoir été "ma bonne conscience" d'un été crucial,
à mes musiciens et à la scène,
à Chico pour sa compagnie silencieuse et l'obligation de le promener,
à Orlando pour réaliser mes rêves,
à Tarcisse, qui m'a montré qu'être vivant, c'est voir que le soleil se lève, même les jours de
pluie,
à la Vie pour ce qu'elle est.


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