UNIVERSITÉ DE GENÈVE

FACULTÉ DE MÉDECINE

Section de médecine clinique
Département de pédiatrie
Clinique et policlinique de chirurgie pédiatrique

Les cryptorchidies opérées selon la technique de Stephen-Fowler

Thèse
présentée à la Faculté de Médecine de l'Université de Genève
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine

par

Dania BAZARBACHI

(de Genève / Suisse)

sous la direction du
Pr Claude Le Coultre

Thèse n° Méd. 10317

Genève, 2003


      Un grand merci au Docteur Philippe Bugmann, pour sa disponibilité, ses conseils, suggestions et corrections apportées à cette thèse.

      « Vous l'avez chapeautée en première ligne et sans votre aide, elle n'aurait jamais vu le jour ».

      J'adresse également mes sincères remerciements aux personnes suivantes qui m'ont aidée et soutenue, de près ou de loin, dans la réalisation de ce travail:

      Je dédie ce travail à la mémoire de mon père, le docteur Hisham Bazarbachi, avec toute mon affection et toute ma reconnaissance.

      Merci, Dania.


      Cette thèse traite de la cryptorchidie. Nous abordons les diverses approches thérapeutiques en les comparant les unes aux autres. Le rôle diagnostique et thérapeutique de la laparoscopie est également présenté. La technique selon Stephen-Fowler est traitée en particulier avec ses avantages, inconvénients et son taux de succès. Les critères d'évaluation du taux de succès sont exposés et expliquent une importante variabilité. Cette technique trouve son indication dans certaines situations, toutefois, elle manque encore de recul pour pouvoir la proposer de manière systématique.

      But de l'étude :

      Evaluer les résultats obtenus dans le traitement des cryptorchidies hautes, intra-abdominales, avec la technique selon Stephen-Fowler.

      Matériel et méthode :

      Nous avons procédé à une étude rétrospective regroupant tous les patients ayant bénéficié d'une laparoscopie pour un ou deux testicules non palpables, de 1993 à 1999.

      Nous avons obtenu une collecte de 36 patients, dont 11 présentaient une anorchie, 7 une atrophie testiculaire motivant une orchidectomie, 9 une cryptorchidie opérée par orchidopexie standard et 9 patients (10 testicules) ont été opérés selon la technique de Stephen-Fowler.

      Concernant les 9 patients opérés selon la technique de Stephen-Fowler, l'âge moyen est de 5,1 an (âge compris entre 3 et 9 ans).

      Le côté gauche est atteint dans 66,6 % des cas (6 cas), le droit dans 22,2 % des cas (2 cas) et une bilatéralité est présente dans 11,1 % des cas (1 cas). L'anamnèse familiale n'est pas précisée.

      Le volume testiculaire en pré-opératoire est le plus souvent ignoré.

      3 patients présentent des anomalies associées telles que hypospadias et hydrocèle, une hernie inguinale controlatérale et un patient souffre de retard psycho-moteur, d'épilepsie et d'un kyste sacro-coccygien.

      8 opérations ont été faites en 2 temps et 1 en un temps. Le 1er temps est effectué par laparoscopie et le 2ème temps est effectué entièrement par laparoscopie chez 2 patients alors qu'un abord inguinal est pratiqué pour l'abaissement chez 6 patients.

      Le temps de séjour hospitalier est de 1,4 jours pour le 1er temps opératoire et de 2,5 jours pour le 2ème temps opératoire.

      Résultats :

      Sur un suivi allant de 1 mois à 1 an post-opératoire, le taux de succès est de 50%. 5 testicules sont de taille et de consistance normales et intra-scrotaux entre 1 et 3 mois post-opératoire. 3 testicules sont de petite taille et haut situés dans le scrotum entre 1 et 6 mois post-opératoire et 2 testicules présentent une atrophie complète entre 4 et 6 mois post-opératoire.

      Conclusion :

      Le taux de succès rapporté dans cette étude, basé sur la taille et la position intra-scrotale du testicule est faible (50%).

      Cette étude comporte certains désavantages d'une étude rétrospective, comme par exemple l'absence d'un suivi post-opératoire systématisé. En effet, celui-ci est très variable d'un patient à l'autre, en fonction de l'opérateur. Le premier contrôle a lieu entre un et quatre mois post-opératoire et le deuxième entre trois mois et deux ans post-opératoire. Le contrôle consiste en un examen clinique, en spécifiant la taille et la position du testicule avec, selon les cas, un echo-doppler du testicule.

      Il est à relever que le nombre de cas décrits dans cette étude est trop faible pour pouvoir en tirer des conclusions fiables. Par ailleurs, le suivi post-opératoire est encore trop court, nous avons encore besoin de recul pour pouvoir juger de la fonction testiculaire à plus long terme.

      Ce travail est néanmoins intéressant dans le cadre d'un contrôle de qualité d'une technique opératoire introduite dans le service en 1993.


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