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Lancement du site internet du projet FNS « Right to Truth, Truth(s) through Rights: Mass Crimes Impunity and Transitional Justice »

Sévane Garibian


Boursière d’excellence de l’UNIGE (2012-2015), Sévane Garibian obtient en 2015 un poste de Professeure boursière FNS à la Faculté de droit pour son projet scientifique « Right to Truth, Truth(s) through Rights: Mass Crimes Impunity and Transitional Justice ». Ce prestigieux subside d’un montant de CHF 1'390'418.00 réparti sur quatre ans, lui a permis de créer une équipe de recherche composée d’une doctorante, d’une postdoctorante et d’un auxiliaire de recherche, dans un domaine en plein essor. L’équipe accueille en outre régulièrement des étudiant-e-s de la Faculté en stage académique.


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Le projet, lancé à la Faculté en mars 2016, a désormais son site internet où sont présentés l’équipe, les nombreux partenaires et les actualités. Il est également présent sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter (@RTTRimpunity).

Ce projet de recherche porte sur le domaine de la justice transitionnelle, qui englobe un ensemble de mécanismes de justice multiformes créés pour rétablir et /ou consolider la paix, la démocratie et l’Etat de droit dans des sociétés post-conflit. Le projet met l’accent sur des contextes d’impunité de crimes de masse qui suscitent des questions nouvelles, comme celle de la mise en œuvre du « droit à la vérité ». Dans un contexte d’impunité a priori irrémédiable, quelle signification et quelle fonction peut-on donner à ce droit ? Comment garantir et mettre en œuvre le droit à la vérité lorsque la justice pénale est inaccessible en raison de lois d’amnistie, d’un négationnisme d’Etat, d’une politique de disparition systématique des corps ou, tout simplement, de la mort des responsables ?

En questionnant ainsi la portée de ce droit de l’homme singulier, cette recherche interdisciplinaire offre une approche holistique renouvelant la conception de la justice face à la violence extrême. Elle offre la possibilité d’une réflexion sur les rapports entre le droit, l'histoire et la science dans le traitement des crimes de masse. Au-delà de son utilité scientifique, une telle recherche permettra en outre de produire une importante base de données utile à la communauté des acteurs politiques, juridiques et de terrain.

15 septembre 2016
  2016