L’équipe de recherche DEEP.Ge est issue d’une histoire qui a débuté dans les années 1980 lorsque Jean-Paul Bronckart, Jean Brechbuhl et Robert Joannisse ont initié à Genève une approche didactique de l’éducation physique inspirée de l’analyse des activités langagières et de la conception soviétique de l’activité.

Cette collaboration amorcée entre des enseignants-chercheurs de la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation (FPSE), où étaient formés les enseignants généralistes de l’enseignement primaire, et de l’Ecole d’éducation physique et de sport (EEPS), où étaient formés les enseignants d’éducation physique de l’enseignement primaire et secondaire, s’est poursuivie jusqu’à aujourd’hui, avec l’apport d’une troisième institution partenaire : l’Institut de formation des maîtres et maîtresses de l’enseignement secondaire (IFMES). Dans les années 1990 et 2000, plusieurs membres actuels de l’équipe DEEP.Ge se sont formés auprès de Jean-Francis Gréhaigne (à Dijon puis Besançon), Daniel Bouthier (à Paris XI) ou encore Marie-Luisa Schubauer-Leoni (à Genève).

Plusieurs recompositions institutionnelles ont ouvert la voie à la constitution de l’équipe actuelle. Ainsi, l’EEPS a été rattachée à la Faculté de médecine, pour donner naissance en 2005 à l’Institut des sciences du mouvement et de la médecine du sport (ISMMS). De son côté, l’IFMES a cédé la place en 2010 à l’Institut universitaire de formation des enseignants (IUFE). En 2013 enfin, l’ISMMS a intégré le giron de l’Université de Lausanne en renforçant l’Institut des sciences du sport de l’Université de Lausanne (ISSUL), mais en laissant à l’Université de Genève ses forces vives dans le domaine de la didactique de l’éducation physique. De ce fait, l’équipe de recherche DEEP.Ge est aujourd’hui composée de membres de la FPSE et de l’IUFE.

Héritière de cette jeune tradition genevoise enrichie d’influences étrangères, elle développe à Genève une approche didactique de l’éducation physique intégrant des réflexions sociologiques, épistémologiques, historiques, anthropologiques, culturelles et technologiques.