Unité de Psychologie Clinique des Relations Interpersonnelles

Hervé Tissot


photo_Herve.jpgChargé de cours

Uni Mail - 6e étage - Bureau M6159

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Hervé Tissot


Grades universitaires

  • Doctorat en psychologie, Université de Genève (2013)
  • Diplôme en psychologie, Université de Lausanne (2009)
  • Licence en psychologie, Université de Lausanne (2006)

Domaines d’intérêt et de recherche

  • Observation des interactions et de la communication non verbale entre parents et jeunes enfants (0-3 ans), en dyade (un parent et l’enfant) ou en triade (père-mère-enfant).
  • Impact de la dépression parentale sur le développement des relations au sein de la famille.
  • Liens entre processus interactifs dyadiques (mère-enfant, père-enfant, couple) et triadiques (père-mère-enfant).

Cours, séminaires, compétences

  • Conduction du séminaire Apprentissage par Résolution de Problèmes (ARP) dans le cadre le cadre des Travaux Pratiques Adultes (Maîtrise en psychologie).
  • Conduction du séminaire Nouvelles Epreuves dans le cadre le cadre des Travaux Pratiques Adultes (Maîtrise en psychologie).
  • Compétences :
    Formateur pour la passation du Lausanne Trilogue Play (situation de jeu triadique père-mère-enfant) et pour le codage des interactions triadiques à l’aide du FAAS (analyse des interactions triadiques ; Favez et al., 2011) en collaboration avec l’Unité de Recherche du Centre d’Etude de la Famille (Lausanne, Suisse).
    Codage de la sensibilité parentale avec le CARE-Index (Crittenden, 1988, 2006).

Travail de thèse

« L’influence de la dépressivité maternelle sur le développement des relations au sein de la famille durant les 18 premiers mois post-partum »

Contexte théorique et objectifs : Un grand nombre d’études ont montré que la dépression post-partum maternelle pouvait perturber la construction des liens entre la mère et l’enfant, ce qui aura une influence potentiellement négative sur le développement de celui-ci. Cependant, le contexte dans lequel évolue la dyade mère–enfant, et notamment le rôle du père et des relations familiales se situant à un niveau plus large, n’ont été que peu pris en compte dans les études sur le sujet. De plus, alors que la majorité des études ont concerné les formes les plus sévères du trouble, il n’existe que peu de données concernant les conséquences des dépressions maternelles légères ou modérées. Cette étude a visé à investiguer les liens entre ces formes moins sévères de dépression et la qualité des relations mère-enfant et familiales, évaluées au moyen d’observation systématique des interactions dyadiques mère–enfant et triadiques père–mère–enfant.

Hypothèses : Deux hypothèses principales ont été formulées :

(i) les relations familiales jouent le rôle de modérateur des retombées de la dépression maternelle sur la relation mère–enfant et sur l’enfant, le père pouvant jouer le rôle soit de facteur de soutien pour la mère et pour l’enfant soit de facteur déclenchant ou potentiellement aggravant de la pathologie maternelle;

(ii) des relations père–mère–enfant perturbées sont, tout comme les relations mère–enfant, un facteur médiateur au travers duquel la dépression maternelle peut influencer le développement de l’enfant.

Méthode: Afin d’étudier ces questions de manière longitudinale, N = 69 familles ont été suivies à trois points de mesure: 3 (T1), 9 (T2) et 18 mois (T3) de l’enfant. A chaque point de mesure, nous avons évalué :

(i) la dépressivité maternelle (i.e. le niveau de dépression maternelle) sur la base d’un questionnaire auto-reporté (EPDS) rempli par la mère — et par le père comme mesure contrôle — et d’une hétéro-évaluation (MADRS) remplie par un clinicien sur la base d’un entretien clinique,

(ii) la qualité des interactions dyadiques mère–enfant, évaluée en terme de sensibilité maternelle dans un jeu libre entre la mère et l’enfant,

(iii) la qualité des interactions triadiques père–mère–enfant, mesurée en terme d’alliance familiale dans une situation de jeu triadique standardisé (LTP), et

(iv) une évaluation par les deux parents (SCL) de la présence de symptômes psychofonctionnels chez l’enfant, en tant qu’indice de développement.

Résultats: Les résultats ont indiqué que la dépressivité maternelle a peu d’impact sur la sensibilité maternelle. Par ailleurs, le rôle modérateur de l’alliance familiale n’a globalement pas été confirmé. La présence de symptômes chez l’enfant, évalués par les deux parents, est apparue comme étant faiblement liée à la dépressivité maternelle ou à la qualité des interactions dyadiques ou triadiques. En revanche, les résultats ont révélé un impact négatif durable de la dépressivité maternelle précoce, mesurée à 3 mois post-partum, sur la construction de l’alliance familiale triadique entre 3 et 18 mois. Les implications de ces résultats sont discutées. Nous soulignons notamment les avantages potentiels d’adopter une double perspective familiale et longitudinale pour étudier les conséquences relationnelles des troubles parentaux au sein de la famille.

Publications

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