Laboratoire pour la théorie de la douleur

Le Laboratoire pour la théorie de la douleur est dirigé par le professeur Corrado Corradi Dell'Acqua.

Domaines de recherche

La capacité de diagnostiquer correctement la douleur des autres est essentielle dans la société, et constitue la base d'un système de santé efficace. Contrairement à la plupart des conditions médicaux, qui sont diagnostiqués sur la base de biomarqueurs fiables ou par imagerie radiologique, la douleur est une expérience qu'il est difficile à quantifier objectivement. Par conséquent, la douleur est souvent sous-estimée et sous-traitée, même dans les services d'urgence spécialisés.

Un diagnostic efficace de la douleur se porte sur différents processus visant à identifier rapidement toutes les informations (somatiques, comportementales, contextuelles) pertinentes. Ces informations sont à la base de l'élaboration d'une Théorie de la Douleur: un modèle complet de l’état le plus plausible du patient.

L'objectif principal de ce groupe de recherche est d'étudier, avec une approche multidisciplinaire, les processus cognitifs sous-jacents du diagnostic de la douleur des gens, qui comprennent:

• Mécanismes pour l'inspection visuelle du corps du patient, et pour l'identification des caractéristiques diagnostiques saillantes (par. ex., expressions faciales, postures, marques sur le corps, etc.)
• Evaluations contextuelles visant à identifier la cause probable de l'état du patient (par. ex., Y-a-t’il  une condition médicale qui pourrait expliquer la douleur?)
• Processus de mentalisation, visant à identifier les états mentaux plus probables des personnes, par ex. les intentions ou les croyances (le patient a l'intention d'exagérer ou de minimiser ses réactions comportementales?)

En utilisant les techniques de recherche les plus avancées en psychologie et neurosciences cognitives (analyses comportementales, IRMf, TMS, etc.), ce groupe va examiner le rôle joué par ces différents processus dans le diagnostic de la douleur. Cette approche permettra d'identifier les sources d'informations expliquant les erreurs diagnostiques, et pourrait conduire à l'élaboration de protocoles de formation visant à améliorer la performance des médecins/infirmières en milieu hospitalier.