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Zinal: histoire naturelle et presence humaine

Zinal: histoire naturelle et présence humaine

Localisé à 1675 m d’altitude,  Zinal est un des villages les plus élevés du Val d’Anniviers, une vallée latérale située au sud du Valais Central.

Le Val d’Anniviers a été creusé dans l’empilement des nappes tectoniques du bâti alpin. Ces nappes correspondent à des unités de roches de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres d’épaisseur qui ont été décollées pendant le plissement alpin de leur ancien substrat, puis empilées les unes sur les autres et souvent replissées ensemble. Trois anciennes régions géographiques, soit la marge nord du continent africain, la Mer alpine et la marge sud de l’Europe, se trouvent ainsi «ramassées» et superposées dans un empilement vertical de nappes tectoniques.

Au cours du Pléistocène, depuis un peu plus de 2 Mio d’années, quatre glaciations majeures, un certain nombre de fluctuations plus faibles des glaciers et autant de périodes interglaciaires plus courtes ont passé sur les massifs alpins. Ces glaciations sont responsables du creusement de la vallée et, ensemble avec la gélifraction, l’action des rivières et les processus gravitaires, de la sculpture du paysage alpin.

Les maisons les plus anciennes du vieux village de Zinal datent probablement du 18ème siècle. Mais d’autres maisons d’habitation et des granges ont pu exister auparavant. Dès environs 1850, le village touristique et de montagnards se développe d’abord lentement en tant que station d’été, puis, à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle de façon plus rapide, avec la construction des hôtels. Zinal n’est devenu station d’hiver qu’en 1961,  avec la construction de remontées mécaniques.

Avalanches parties sur les versants glissants de part et d’autre de la vallée et laves torrentielles déclenchées dans les zones de permafrost en fusion, loin au-dessus du village, menacent en fonction de la saison et de la météorologie l’image idyllique des chalets dispersés au pied de la pente. En plus, les changements climatiques en cours nous font sentir que la présence humaine n’est possible ici qu’au prix d’un effort de surveillance et de sécurisation permanent.