Journal n°133

Efforts conséquents pour le tri des déchets à l’Université

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D’ici à la fin 2017, l’UNIGE ne parviendra probablement pas à atteindre le taux de 70% de récupération des déchets urbains, objectif fixé par les autorités cantonales. Néanmoins de nombreux efforts ont été entrepris dans le domaine. Afin d’améliorer le tri, l’Université a ainsi créé le Service de gestion des déchets valorisables (STEPS deval). Celui-ci récolte plusieurs tonnes de déchets par an notamment grâce à l’installation de blocs de tri, au développement de la communication autour de ceux-ci et à la mise en place de nouveaux concepts de triage. «Conscient des incidences du tri des déchets sur des problématiques telles que la gestion des ressources naturelles, l’UNIGE continue à mettre en place des actions dans le but, notamment, de favoriser un tri de meilleure qualité», constatent France Favarger et Aurélie Kropf, responsables du STEPS deval. 

Trier les déchets n’est en effet pas suffisant, il est également essentiel de le faire correctement. Une poubelle contenant plus de 10% de déchets qui ne sont pas supposés s’y trouver ne sera ainsi pas recyclée mais incinérée. Pour résoudre ce problème, l’Université poursuit le développement d’une infrastructure de collecte appropriée dans les bâtiments. Cette mesure est complétée par des campagnes de communication ciblées vers l’écogeste et intégrant davantage les associations d’étudiants. Renforcer le dialogue est d’autant plus important que les règles de tri ne sont pas uniformisées à l’échelle du canton: «La multiplication des matériaux recyclables ajoute également de la confusion», renchérit Aurélie Kropf.

Le manque d’espace de collecte et d’entreposage avant enlèvement est un obstacle à l’atteinte des objectifs cantonaux

Si récupérer les déchets est avantageux économiquement pour les entreprises, dont l’UNIGE, c’est à certaines conditions. À titre d’exemple, la récupération de certains déchets recyclables est gratuite, alors que l’entreprise doit payer l’incinération et la récupération des déchets incinérables. Néanmoins, en deçà d’une certaine quantité, les entreprises de récupération de déchets font payer le transport et la transformation des détritus recyclables: «À l’UNIGE, le manque d’espace de collecte et d’entreposage avant enlèvement est un obstacle à l’atteinte des objectifs cantonaux. On abandonne ainsi la récupération de certaines matières parfaitement recyclables, car on ne s’y retrouve pas financièrement», témoigne France Favarger. 

Face à l’échec des entreprises genevoises à atteindre l’objectif des 70%, le Canton pourrait décider d’instaurer une taxe au sac. Si cette idée peut séduire, France Favarger met en garde contre les effets pervers d’une telle pratique qui n’incite pas à un recyclage de qualité: «On remarque que le taux de contamination des fractions recyclées est monté à 30% dans les communes où la taxe au sac a été instaurée.» Une raison supplémentaire pour l’UNIGE de continuer à favoriser la bonne gestion de ses déchets. —

Pour en savoir plus:

Service des déchets valorisables