La littérature des sophismata constitue l'une des innovations les plus importantes de la logique médiévale, qui fait l'objet d'une attention croissante de la part des historiens de la philosophie, des spécialistes de logique, de philosophie du langage et des historiens des idées linguistiques. C'est dans le cadre des disputes " sophismatiques " que les avancées théoriques les plus remarquables de la logica modernorum ont été réalisées, tant dans le domaine de la sémantique générale que dans celui des logiques épistémique, déontique et temporelle. A la fois forme littéraire, genre pédagogique et outil d'analyse, les sophismata sont attestés dans l'activité philosophique et théologique des universités médiévales, du XIIIe à la fin du XVe siècle.

Le but du colloque est triple : 1) faire la préhistoire du genre en remontant à la production des écoles de dialectique du XIIe siècle ; 2) établir une typologie des différents sophismata présents dans la littérature, au trois-quart inédite, du Moyen Age tardif, étudier leur mode de transmission, décrire formellement leur architecture, analyser matériellement leur contenu (règles, arguments, distinctions), évaluer leurs enjeux philosophiques respectifs ; 3) inscrire la pratique sophismatique du Moyen Age tardif dans la réalité de l'enseignement universitaire, grâce à l'examen des statuts, règlements et programmes des universités de Paris et d'Oxford aux XIIIe et XIVe siècles.

Les résultats obtenus seront largement diffusés après le colloque grâce à la publication rapide des Actes. Le colloque réunira les meilleurs spécialistes mondiaux d'histoire de la logique médiévale et d'histoire des universités.