Sept des huit projets adoptés cette année par le RUIG comptent dans leurs équipes des collaborateurs de l'Unige. Il s'agit, dans le domaine du développement durable, d'un projet concernant l'impact mondial des armes légères sur la santé publique qui a vu le jour grâce à la coopération entre le professeur Timothy Harding de l'Unige, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Small Arms Survey, installé à l'IUHEI. En s'appuyant sur des méthodes épidémiologiques et socio-économiques, l'étude envisage d'évaluer la portée et l'ampleur de l'impact des armes légères sur la santé dans les pays en développement.

Mme Marika Bakonyi, du Centre universitaire d'écologie humaine et des sciences de l'environnement (CUEH) de l'Unige, collabore avec le professeur Ronald Jaubert de l'IUED, M. Robert Bos de l'OMS et d'autres partenaires dans le cadre du projet portant sur les négociations des conflits d'intérêts liés à l'exploitation de l'eau. Sur la base de trois programmes d'action mis en oeuvre au Niger, en Syrie et en Inde, ce projet vise à contribuer à l'élaboration et à la mise en oeuvre de processus d'identification des potentialités en matière de gestion de l'eau, d'évaluation des effets environnementaux et sociaux des aménagements hydrauliques et de négociation des conflits d'intérêts suscités par l'exploitation de l'eau. Le programme a également pour objectif de créer un réseau d'échanges et de coopération entre des institutions universitaires, des organisations publiques, internationales et non-gouvernementales travaillant dans ce domaine.

Un autre projet dans le domaine du développement durable concerne le thème de la prévention des risques biotechnologiques. Les professeurs Anne Petitpierre (Faculté de droit), Alain Haurie (HEC), et M. Mark Hunyadi (Faculté des Lettres) participent avec le Professeur Andras November de l'IUED et d'autres partenaires au programme. Par le biais de la recherche interdisciplinaire sur la sécurité biologique (biosécurité), le projet propose de clarifier et d'approfondir plusieurs aspects inhérents du développement durable, notamment le "principe de précaution" dans le commerce international des organismes issus de la biotechnologie moderne (génie génétique), la participation citoyenne, le rôle des brevets sur les vivants, la formation ou le renforcement des capacités et le transfert de technologie.

Dans un autre projet, le professeur Juan Manzano de l'Unige, le Dr Jean-Claude Métraux de l'association Appartenances et l'Office du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) se sont réunis pour proposer une étude sur la dynamique paradoxale entre deuils individuels et deuils collectifs au sein des populations ayant subi des violences. Cette analyse permettra la conception de projets de coopération et de développement dans les périodes d'après-guerre, et sera en partie effectuée en Bosnie-Herzégovine. Cette initiative est particulièrement d'actualité avec les traumatismes engendrés par les guerres, le génocide ou le terrorisme. Le CICR a également manifesté son soutien à l'égard du projet.

Dans le cadre des droits de l'homme, la collaboration des professeurs Andreas Auer de l'Unige et Andrew Clapham de l'IUHEI, avec le CICR, a permis d'élaborer un projet de recherche juridique sur l'applicabilité du droit international humanitaire à une administration civile transitoire, instituée par la communauté internationale pour rétablir la paix.

Dans le domaine du dialogue interculturel, le Laboratoire d'analyse et de technologie du langage à l'Unige (LATL) du professeur Eric Wehrli a constitué un partenariat avec la Division des services linguistiques et de la documentation de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). L'objectif prioritaire de cette collaboration est la conception et le développement d'un système informatique d'extraction terminologique, capable de traiter les collocations et autres expressions à mots multiples, basé sur une analyse linguistique détaillée. Ce système servira d'instrument pratique aux services de traduction et de terminologie de l'OMC et éventuellement d'autres organisations internationales.

Enfin, concernant la globalisation et les relations sociales équitables, le professeur Flückiger de l'Unige participe au projet sur le défi social du développement: globalisation, inégalités et protection sociale en collaboration avec le professeur Christian Coméliau de l'IUED, le professeur François-Xavier Merrien de l'Université de Lausanne, l'Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social, ainsi que d'autres partenaires. Ce projet propose une analyse d'économie politique générale et ensuite une recherche de solutions politiques, pour l'un des problèmes cruciaux du développement: les conséquences de la globalisation sur le devenir des sociétés dans les domaines de la santé, de l'éducation et de la protection sociale.