Quel bilan dressez-vous de votre passage à la tête de l'IUHEI?
Peter Tschopp: Le Conseil de fondation de l'IUHEI m'a appelé il y a quatre ans à la direction de l'Institut dans un moment particulièrement délicat. Dans un premier temps, M. François Heisbourg avait été nommé, mais dans le courant de l'été 1998, la Cité a appris qu'il avait démissionné avant même de prendre ses fonctions. Faisant partie de cette Cité, je me suis beaucoup inquiété de l'avenir et de la stabilité de l'Institut, que je considère comme un fleuron dans le paysage académique suisse et international. En m'appelant à la direction, le Conseil de fondation m'a demandé de m'atteler sans tarder à tout un ensemble de tâches, entre autres une meilleure insertion de l'Institut dans les structures internationales et les réseaux qui existent et dont l'IUHEI ne faisait pas partie; je crois avoir rempli ce mandat.

Avez-vous rencontré des difficultés?
Il y a bien sûr des aspects négatifs, la tâche est usante et par trop administrative. Ayant toujours conçu mon mandat comme transitoire, j'estimais, il y a 18 mois déjà, devoir informer le Conseil de fondation de l'IUHEI de mon départ au 30 septembre 2002.

L'adhésion à l'ONU ouvre-t-elle des perspectives nouvelles pour l'Institut?
Je suis persuadé que le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) sous-utilise le potentiel de l'IUHEI. Puisque la Suisse est désormais dans l'obligation de définir une politique cohérente au sein des Nations Unies, une meilleure intégration de l'IUHEI dans les structures du DFAE me paraît toute indiquée.

Les successions à la tête de l'Institut ont souvent donné lieu à des situations houleuses. Qu'en est-il cette fois?
C'est au Conseil de fondation qu'il incombe de définir le profil du directeur de l'Institut, ce qu'il a fait en automne 2001, et de procéder sur cette base à la recherche du candidat idoine. Il faut mesurer la difficulté de trouver une personnalité qui corresponde au profil défini et qui accepte la mission.

Quels sont vos projets personnels pour la suite?
Rassurez-vous, j'en ai, mais puisque il s'agit de projets personnels et étant donné que je ne suis plus un personnage public, vous me permettrez de garder mes intentions pour moi.