Aucune
enquête systématique n'a été
effectuée à ce jour sur l'ensemble
du campus pour connaître les habitudes
de transport des membres de la communauté
universitaire. Quelques indices toutefois.
Un travail a ainsi été réalisé
en 1999 sous la direction de Giuseppe Pini,
enseignant au Département de géographie
et directeur de l'Observatoire
de la mobilité. Il concerne uniquement
les personnes fréquentant Uni Mail.
L'enquête a toutefois été
réalisée avec un échantillon
représentatif de plus de 300 personnes.
Une assez nette majorité,
près de 40% des personnes interrogées,
toutes catégories confondues, dit avoir
opté pour la mobilité douce,
soit le vélo ou la marche, selon cette
enquête. 30% ont recours aux transports
en commun, 25% se déplacent avec leur
véhicule individuel motorisé.
Quant aux 5% restant, ils combinent différents
moyens de transport.
L'enquête fait également
ressortir des variations assez importantes
d'une catégorie d'usagers à l'autre.
Les enseignants se définissent comme
les champions de la mobilité douce,
puisqu'ils sont 50% à choisir le vélo
ou la marche, contre 30% pour le personnel
administratif et technique (PAT), les étudiants
se situant entre-deux, avec 40%.
L'impact
de la crise du logement
Comment expliquer ces variations? Pour Giuseppe
Pini, la question du lieu d'habitation joue
un rôle prépondérant. Plus
les distances entre logement et lieu de travail
sont longues, plus le recours aux transports
individuels motorisés est fréquent.
Cela expliquerait le taux relativement faible
de piétons et cyclistes parmi les membres
du PAT qui, en moyenne, habitent plus loin
de l'Université que les enseignants.
La crise du logement, qui
oblige les étudiants à trouver
un toit de plus en plus loin du campus, dans
des quartiers mal desservis par les transports
publics, risque également d'augmenter
l'utilisation des transports individuels motorisés
dans cette catégorie.
|