Désireuse
de proposer une solution concrète au
problème de la sédentarité
des étudiant-e-s, la Ville et l'Université
de Genève ont uni leurs forces pour
réaliser Vélo-Campus: un plan
pratique visant à favoriser les déplacements
cyclables des usagers de l'Université
de Genève. Si cette démarche
s'inscrit dans la ligne politique menée
par la Ville de Genève en matière
de mobilité, elle répond plus
particulièrement aux préoccupations
de l'UniGe concernant le bien-être de
ses étudiant-e-s. Distribué à
Uni Mail et au CMU du 3 au 7 novembre prochain,
ce dépliant a pour principal objectif
de faciliter le changement d'habitudes en passant
des transports individuels motorisés
aux déplacements à vélo,
à pied, en complémentarité
avec les transports publics.
Implantée au cur
de la cité de Calvin, l'Université
de Genève est une institution décentralisée,
dont les multiples sites d'activités
se répartissent sur l'ensemble du territoire
genevois. Les échanges entre ces différents
lieux sont à fréquence élevée
et les étudiants quotidiennement conduits
à se déplacer de l'un à
l'autre dans le cadre de leurs cours.
Le projet vélo-campus
vise à tirer avantage de cette situation
singulière en mettant l'accent sur une
mobilité douce et une bonne orientation
entre les différents bâtiments
universitaires. En effet, si les distances
entre ces bâtiments sont souvent trop
grandes pour être effectuées à
pied, elles sont en revanche idéales
pour être parcourues à vélo.
A ce titre, vélo-campus
est le produit d'une synergie entre la Ville,
le Bureau
des sports et l'Antenne
santé de l'UniGe dont l'un des axes
de prévention est précisément
la lutte contre la sédentarité.
Vélo-campus est donc un outil d'information
et d'orientation qui permet aux étudiant-e-s,
ainsi qu'à tous les collaborateurs de
l'UniGe, de se déplacer aisément
à vélo ou à pied pour
se rendre aux lieux de cours depuis le domicile,
ou circuler entre les différents bâtiments
universitaires.
La réalisation de vélo-campus
a également été motivée
par une volonté de revaloriser la pratique
du vélo face à l'accroissement
notoire des deux-roues motorisés (motos
et surtout scooters) ces dernières années.
En effet, entre 1985 et 2002, le nombre de
ces véhicules a augmenté de 168%
sur l'ensemble du canton. Une prolifération
qui porte préjudice au vélo,
dans le sens où les usagers de ces deux-roues
motorisés utilisent souvent les pistes
cyclables mises en place pour les vélos:
plus de 70 km de rues sont aménagés
pour les vélos sur les 180 km qu'en
totalise la ville.
Ce point de vue a par ailleurs
été renforcé par une récente
étude de l'Observatoire universitaire
de la mobilité (OUM)
qui relève que le facteur principal
invoqué par les cyclistes pour la non-utilisation
du vélo est le sentiment d'insécurité
ressenti en circulant, dont les scooters sont
en grande partie responsables. Elle aboutit
également à la conclusion que
les conducteurs de scooters sont les usagers
de véhicules les plus enclins à
effectuer un report modal sur le vélo.
Face à cette situation,
il a semblé particulièrement
opportun à la Ville de Genève
de mener une action dans le contexte de l'Université
pour revaloriser et réaffirmer la place
du vélo comme un véhicule polyvalent,
efficace et rapide. Une collaboration qui participe
complètement du dessein de l'Université
de prendre une part active au développement
et au bien-être extra-académique
de ses étudiants, ainsi que de promouvoir
la mobilité douce.
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