2004

La Merisaie, opérette de Chostakovitch

 

A la découverte d'un coin de paradis à Moscou

Chostakovitch, qui passe plutôt pour un compositeur sérieux, a pourtant toujours été attentif aux expressions populaires, que ce soit le folklore russe ou le jazz. Il a ainsi développé tout un pan de son œuvre inspiré par de la musique dite "légère". C'est ainsi qu'il compose, en 1958, l'opérette Moskva, Tcheriomouchki, qui sera présentée pour la première fois en français dans une traduction inédite par les Activités culturelles de l'Université, du 8 au 14 février prochains.

Lancé à l'initiative de Gleb Skvortsov, chef du Chœur et de l'Orchestre de l'Université, ce projet d'opérette permet à de jeunes chanteurs de faire leurs premiers pas sur scène. Une expérience novatrice qui réunit aussi tous les talents des Activités culturelles (chœur, orchestre, danse, vidéo, photo…) La mise en scène est signée Mathilde Reichler, assistante au Département de musicologie de l'Université de Genève et collaboratrice permanente du bureau des Activités culturelles. Pour la traduction française, inédite, il a également été fait appel à un collaborateur des Activités culturelles, Fabrice Guibentif, diplômé de l'Institut national des langues orientales de Paris.

Traduite en français par La Merisaie - Un coin de paradis à Moscou, clin d'œil à La Cerisaie de Tchekhov, l'opérette de Chostakovitch célèbre l'enthousiasme utopique des ouvriers bâtissant les cités nouvelles de l'URSS d'après-guerre. Tcheriomouchki - le verger de merisiers - est le nom donné à une de ces cités-satellites de Moscou, érigées pour résoudre la grave pénurie de logements - un thème qui devrait avoir une résonance familière pour le public genevois - que connaît alors la capitale russe.

Sur le plan musical, l'œuvre de Chostakovitch puise dans le répertoire des chansons populaires russes, sur un mode résolument joyeux et optimiste. Certains lui trouveront parfois des airs de musical américain. Elle sera présentée dans sa version réorchestrée par le musicien anglais Gerard McBurney pour un ensemble d'une vingtaine d'instrumentistes, alors que la version originale prévoyait un grand orchestre symphonique.

La Merisaie - Un coin de paradis à Moscou
De Dmitri Chostakovitch
Opérette en trois actes (1958)

Direction musicale: Gleb Skvortsov
Mise en scène: Mathilde Reichler
Scénographie: Claire Peverelli
Lumières: Michel Guibentif
Version française: Fabrice Guibentif
Régie de production: Véronique Ostini
Avec: Nicolò Abbate, Alessandro Baggio, Florent Blaser,
Valerio Contaldo, Valérie Danesin,
Anne Jaton, Priscille Laplace, Sacha Michon, Véronique Parize,
Dimitri Tikhonov, Laure Verbregue.

Di 8 février à 17h, ainsi que ma 10, me 11, ve 13 et sa 14 février à 20h
Location: Service culturel Migros (7 rue du Prince)
Prix des places: 35.- et 25.-, 15.- étudiants, AVS, chômeurs, 12.- carte 20ans/20francs

Casino-Théâtre (42 rue de Carouge, Genève)

Du 9 au 14 février 2004, de 9h à 10h,
l'émission de RSR-Espace2 "Musique en mémoire"
consacre 5 émissions à La Merisaie.

Pour plus d'infos: le site des Activités culturelles
Article paru dans Campus

Jacques Erard
Université de Genève
Presse Information Publications
Février 2004
5 février 2004
  2004