2005

Imprimantes mises à rude épreuve

Impressions à chaud

Octobre 2004. Avec l'arrivée des nouveaux étudiants, les imprimantes des espaces informatiques du campus se mettent à cracher leurs lots de feuilles. Les chiffres font peur. En quelques jours, près de 28.000 pages recto-verso sont imprimées à la Faculté de médecine. A Uni Mail, les imprimantes se rebellent. Bourrages et autres malédictions de l'impression sont le lot quotidien des utilisateurs. C'est qu'avec les nouvelles technologies de l'information, nombreux sont les professeurs qui mettent désormais l'intégralité de leurs cours en ligne et renoncent à distribuer des polycopiés. Seul hic: les étudiants de première année, soumis à une forte sélection, impriment généralement l'ensemble des documents mis à disposition alors qu'un tri s'avère nécessaire.

Un exemple parmi d'autres
A la Faculté de médecine, c'est le Bureau de la commission d'enseignement (BUCE) qui a incité les différentes unités d'enseignement à mettre leurs cours en ligne. Une décision permettant d'assurer un meilleur service aux étudiants, en facilitant, par exemple, la recherche sur l'ensemble des documents, tout n'étant pas destiné à être imprimé. Pourtant, les chiffres parlent d'eux-mêmes: 28.000 pages imprimées en une seule semaine cette année, contre 6.000 seulement en 2002 et 15.000 en 2003. "A Noël, nous avions déjà presque dépassé le nombre d'impressions de l'année académique précédente" précise Henning Müller, responsable des moniteurs d'informatique de la Faculté. Parmi les étudiants, on en revient au système D pour réduire les coûts. Un seul polycopié est imprimé sur les machines de l'Université - coût de revient: 9 centimes la page - le reste étant photocopié dans l'un des centres d'impression qui bordent le campus, à 5 centimes la page. "Mais cela reste très marginal. Ce n'est pas le prix qui pose un réel problème, mais plutôt les difficultés liées à l'impression" estime encore Henning Müller. En effet, les imprimantes résistent plutôt mal aux différents fichiers Powerpoint, initialement prévus pour la projection dans le cadre d'un cours et dont le format n'a pas été pensé pour l'impression en noir et blanc. Les mêmes difficultés se rencontrent également en FPSE, Sciences et SES.

Une série de solutions
Pour réduire au mieux les difficultés rencontrées cette année dans les différents espaces informatiques, une série de conseils ont été rédigés à l'attention tant des étudiants qui souhaitent imprimer qu'aux enseignants et assistants qui mettent leurs cours à disposition sur la toile. Les principaux écueils d'un tel système y sont passés en revue: fonds de couleur qui consomment énormément d'encre et diminuent la lisibilité des documents imprimés, images trop lourdes qui rallongent indéfiniment le temps de téléchargement et l'impression du dossier, etc. Les moniteurs informatiques jouent également un rôle important auprès des étudiants, en les incitant par exemple à favoriser les photocopies plutôt que l'impression en de multiples exemplaires. Des solutions techniques, comme l'installation d'un serveur d'impression - une très grosse imprimante - pour les documents volumineux ou encore l'achat de nouvelles imprimantes, sont également envisagées pour la rentrée académique 2005. La structure Formation & Evaluation propose, quant à elle, des ateliers pour créer son cours en ligne et met en garde les utilisateurs contre les dangers que peut présenter un tel service s'il n'est pas mûrement pensé.


Pour en savoir plus:
> Conseils pour les impressions et préparation de documents en ligne
> Impressions : droits, crédits et conseils pour les étudiants

 

Une réflexion globale à long terme
Pour mener une réflexion sur l'utilisation des espaces informatiques dédiés aux étudiants, le GPSE - Groupe de pilotage des services informatiques pour les étudiants - a été créé par le rectorat précédent. Présidé par Eugen Horber, professeur de méthodologie en sciences sociales, ce groupe est chargé de faire l'interface entre les difficultés rencontrées "sur le terrain" par les étudiants et les services informatiques. "Généralement, les décisions touchant à l'informatique se font sur un plan technique. Mais il faut garder à l'esprit que les moyens alloués en termes de ressources humaines pour l'encadrement des étudiants resteront limités à l'avenir" explique Eugen Horber.
Organisation de sondage auprès des étudiants sur leurs besoins en ressources informatiques, gestion des engagements, rédaction des cahiers des charges et formation des moniteurs informatiques, telles sont certaines des réalisations du groupe dont l'objectif est de mener une réflexion plus large sur l'intégration des nouvelles technologies de l'information dans l'enseignement supérieur. "L'Université ne doit pas devenir un gigantesque cybercafé qui propose un débit illimité à ses étudiants comme certains le voudraient, mais bien une institution offrant les meilleures conditions d'études possibles à la majorité de ses étudiants". Voilà la principale motivation qui dirige Eugen Horber et le GPSE dans leur réflexion.
9 mars 2005
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