Les bonnes vertèbres au bon endroit:
Un nouveau mécanisme mis à jour par des chercheurs genevois Comment se construit la colonne vertébrale ? Pour la première fois, des travaux de recherche, effectués par le prof. Denis Duboule et son équipe, permettent de répondre à cette question. Ils mettent à jour un mécanisme minutieux de construction, une horloge moléculaire, qui synchronise deux processus jusqu’alors restés distincts: la formation des 30 types de vertèbres dont l’être humain est pourvu et l’identification de leurs rôles respectifs. Ces résultats seront publiés dans le prestigieux magazine scientifique américain Cell du mois de juillet, accompagnés d’un commentaire qui en explique les implications. Notre colonne vertébrale est segmentée en quelque 30 types de vertèbres (lombaires, cervicales, thoraciques, etc.) qui acquièrent leur spécificité pendant la vie fœtale. Avec les résultats de la recherche du prof. Denis Duboule et des Drs Joska Zakany et Marie Kmita du Département de zoologie et biologie animale, il est maintenant possible d’expliquer ce phénomène. Ils démontrent en effet, dans une étude publiée dans la revue Cell du mois de juillet, qu’il existe une horloge moléculaire qui coordonne la création des vertèbres et l’attribution de leur rôle. Ainsi, chez le fœtus, l’horloge synchronise, toutes les 90 minutes, l’activation des gènes responsables de la fabrication d’un nouveau segment avec ceux qui délivrent à ce segment son identité. Ces résultats permettent d’expliquer comment sont fixées les cartes d’indentité des vertèbres et de comprendre des "erreurs de construction" comme la présence d’une sixième vertèbre lombaire chez certaines personnes. Ils révèlent également que des modifications légères dans le fonctionnement de l’horloge aurait pu être la cause de changements morphologiques importants sur la route de l’évolution de l’homme et de l’apparition de nouvelles espèces L’équipe du prof. Denis Duboule va maintenant s’intéresser à d’autres espèces, comme les serpents qui possèdent plusieurs centaines de vertèbres thoraciques. L’objectif est de déterminer si cette horloge existe chez ces groupes d’animaux et, le cas échéant, si elle est fonctionne différemment. Pour tout renseignement complémentaire, n'hésitez pas à contacter:
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