Le Rectorat souhaite une nouvelle loi sur lUniversité!
Préparé par la Commission de lenseignement supérieur du Grand Conseil, un projet de révision partielle de la Loi sur lUniversité vient de faire lobjet dune large consultation au sein de lAlma mater. Le Rectorat de lUniversité de Genève, après examen du document durant lété, prend aujourdhui position. Dans un rapport remis aux députés, il suggère de renoncer à une révision partielle et propose lélaboration dune nouvelle loi-cadre, moins rigide. Il souhaite également entamer une réflexion sur un mode de gouvernance de linstitution simplifié. Il plaide pour une direction forte du Rectorat dont les choix stratégiques sont discutés et approuvés par un seul conseil. Celui-ci devrait être composé de membres des différents corps de linstitution ainsi que de représentants de la Cité. Dans le cadre de la consultation sur la révision partielle de la Loi sur lUniversité, élaborée par la Commission de lenseignement supérieur du Grand Conseil, le Rectorat présente aujourdhui ses conclusions aux députés. Elles sont le fruit dune réflexion menée au cours de lété par un groupe de travail ad hoc, formé du Rectorat, de membres du Conseil académique, du Conseil de lUniversité, du Sénat, de doyens ainsi que du Directeur de ladministration et du Secrétaire général. Sur cette base, le Rectorat a rédigé un rapport dans lequel il exprime la position de lUniversité et propose un nouveau modèle de gouvernance. Bien que la communauté universitaire saccorde à dire quune révision de la loi en vigueur est nécessaire, le projet soumis à la consultation ne rencontre toutefois pas son adhésion. LUniversité estime en effet que les modifications proposées ne résolvent pas les problèmes de gouvernance actuels et quelles tendent à réduire lautonomie de linstitution ainsi que la participation de ses membres. En traitant chacune des propositions émises par la Commission, lUniversité conteste notamment lobligation de présenter à lEtat une double candidature pour la nomination des professeurs qui pourrait conduire à un choix dicté par des motifs politiques, la modification de certaines compétences du Conseil de lUniversité ainsi que la suppression du Sénat, seul organe représentatif du corps professoral. Linstitution est favorable au principe dune convention dobjectifs. Toutefois, elle ne souhaite pas lintroduction immédiate et détaillée, dans la loi, de lobligation détablir cette convention. Elle désire que soient dabord pris en compte les résultats de lexpérience pilote en cours, afin que cet outil de coordination entre le pouvoir politique et linstitution soit élaboré dans un esprit de dialogue. Pour parer aux faiblesses du système actuel, le Rectorat propose détudier un nouveau mode de gouvernance de linstitution qui en simplifierait le fonctionnement. Il veut notamment renoncer à la dualité Conseil académique/Conseil de lUniversité au profit dun seul organe. A ce stade, il envisage un modèle qui comprendrait un Rectorat dirigeant linstitution et un conseil délibératif représentatif, disposant dun pouvoir dapprobation ou de rejet des choix stratégiques. Sur la base de ses conclusions, le Rectorat préconise lélaboration dune nouvelle loi-cadre qui fixe les principes généraux et qui soit complétée par des règlements. Cette souplesse législative permettrait ainsi à lUniversité, soumise à un environnement en constante évolution, de sadapter plus rapidement aux changements et dharmoniser ses procédures avec celles dautres institutions, notamment celles de Lausanne. Le rapport est disponible en cliquant ici. Pour tout renseignement complémentaire, n'hésitez pas à contacter:
|
|
|