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 Communiqué de presse 

Un nouvel espoir dans la recherche sur le sida

Le prof. Jean Tronchet de la Section de pharmacie de l'Université de Genève a découvert un composé actif contre le virus du sida deux millions de fois plus puissant que l'AZT. Breveté au début de l'année, il vient de faire l'objet d'un contrat de licence entre l'Université de Genève et les laboratoires français Mayoly Spindler afin de permettre le développement d'un nouveau médicament.

Le virus du sida s'attaque aux défenses immunitaires que sont les lymphocytes. En se fixant sur ces cellules du sang, il introduit une partie de son code génétique dans leur noyau. Le lymphocyte ainsi "squatté" reproduit le virus qui se multiplie alors aisément dans le corps.

Dans le cadre d'une recherche sur de nouvelles molécules anti-virales et anti-cancéreuses, le prof. Tronchet et son équipe du Laboratoire de chimie pharmaceutique et organique propédeutique ont découvert une molécule active contre le sida. Deux millions de fois plus active que l'AZT, elle a pour nom de code NU 1320.

Les scientifiques ont constaté que ce composé empêche le virus, présent dans le lymphocyte, d'introduire son ADN dans le noyau de la cellule. En outre, il possède deux avantages intéressants par rapport aux médicaments existants. Il est extrêmement peu toxique pour les lymphocytes humains. De plus, il repère précisément sa cible et se fixe très solidement sur elle.

En revanche, cet inhibiteur, comme ses concurrents moins actifs, devient inefficace face au virus mutants et résistants. Cet inconvénient peut toutefois être atténué par l'usage des multithérapies. En utilisant par exemple simultanément les deux inhibiteurs que sont le NU 1320 et l'AZT, les virus résistant à l'un ne le seront pas à l'autre.

Les recherches genevoises sur l'activité de cette molécule ont été menées in vitro sur environ 30 souches virales différentes, en particulier des souches africaines. L'accord signé entre l'Université de Genève et l'entreprise pharmaceutique parisienne Mayoly Spindler, sous les auspices du bureau UNITEC, va maintenant permettre de passer au stade préclinique et d'étudier le cheminement du produit dans l'organisme.

Le prof. Tronchet poursuivra sa collaboration avec les laboratoires français. Testée par la société, la molécule sera en effet modifiée, en fonction des résultats, dans les laboratoires de l'Université de Genève. En outre, un accord est en cours de négociation entre l'Université et la Haute Ecole Spécialisée de Suisse Occidentale pour mettre en commun les moyens qui permettront notamment de fabriquer la molécule à grande échelle.

Pour tout renseignement complémentaire, n'hésitez pas à contacter:
le prof. Jean Tronchet, tél. 022 702 65 87