En quête de toiTs -
L'Université de Genève repart en campagne
pour ses étudiants
Jamais deux sans trois, l'Office cantonal de la statistique annonce cette année encore un taux de logements vacants d'une faiblesse record. Après 0,24% en 2002 et 0,17% en 2003, le taux se " monte " aujourd'hui à 0,15%, soit à peine 310 appartements considérés comme disponibles à Genève sur un total de plus de 200.000. Le canton endure en effet la crise du logement la plus difficile qu'il ait jamais eu à traverser et plus de 600 nouveaux étudiants, dont une centaine d'étudiants européens, pourraient en faire les frais en cette période de rentrée académique. Dans de telles conditions, l'Université de Genève s'en remet une nouvelle fois à la bienveillance et la solidarité des Genevois. Elle lance, dans le prolongement des efforts entrepris les années précédentes, une campagne de sensibilisation auprès de la population qui, elle l'espère, permettra de trouver suffisamment de logements "chez l'habitant" pour l'ensemble de ses nouveaux arrivants à court et moyen termes. Le nombre de logements libres à Genève diminue chaque année alors que le nombre d'étudiant-e-s augmente. C'est à peu près en ces termes qu'on pourrait qualifier l'actuelle situation du logement étudiant à Genève. En effet, avec un taux de vacance de 0,15% en juin 2004 et un peu moins de quinze-mille étudiant-e-s d'horizons et d'intérêts variés inscrits à l'Université de Genève, la crise du logement prend une tournure particulièrement aiguë cette année. Consciente de son obligation morale de tout mettre en uvre pour obtenir de nouveaux logements, même si cette tâche ne figure pas parmi ses missions, l'Université de Genève repart donc en campagne. En octobre prochain, un peu plus de 3.000 étudiants
débuteront leurs études à Genève
; pour la moitié d'entre eux, soit environ
1.500 étudiants confédérés
ou étrangers, il s'agira aussi de trouver
une habitation. A ce chiffre s'ajoutent encore les
quelque 200 étudiants qui ont épuisé
leur temps de séjour en foyer. L'actuelle
carence de logements résulte, certes, de la
croissance des effectifs estudiantins notamment étrangers
à Genève. Mais cette pénurie
trouve surtout son origine dans l'état d'assèchement
observé sur le marché immobilier, et
dans la stagnation de l'offre de logements directement
destinés aux personnes en formation. En outre, un système de subvention au logement a été mis sur pied. Avec un montant annuel de CHF50.000 francs, ce fonds est destiné aux étudiants "mobilité" qui ne viennent à Genève que pour des périodes de 3 mois à un an, et qui, de ce fait, n'ont pas le temps de chercher un logement. Il leur permet ainsi de trouver un habitat légèrement en dessus du loyer de base pour étudiant. Par ailleurs, 40 chambres ont été mises à disposition des étudiants au "15, Glacis-de-Rive", en mai 2004, ainsi qu'une vingtaine d'autres, au "154, route de Malagnou", dans les anciens laboratoires de Sciences III. Dans ce dernier cas, il s'agit d'un contrat de confiance passé avec les étudiants locataires qui implique que ceux-ci occupent gratuitement et protègent le bâtiment en s'engageant à le libérer dès qu'on le leur demandera. A moyen et long terme, l'Université examine et entreprend divers projets de construction ou de rénovation en collaboration avec les départements cantonaux concernés (DAEL, DIP) et des organisations comme la Cité universitaire, la Fondation universitaire pour le logement des étudiants (FULE) ou la Ciguë. A ce titre, le Rectorat promeut notamment le projet d'une nouvelle cité universitaire dont la construction pourrait débuter avant 2009. En effet, grâce à la vente d'une villa à Conches, dont l'Université était propriétaire pour un tiers, la somme de CHF1.931.000 a été obtenue et servira d'apport dans la construction de la future cité. Dans le même ordre d'idée, l'Université vient de céder en droit de superficie à la Fondation universitaire pour le logement des étudiants (FULE) un immeuble à la rue De Candolle pour le transformer en logements pour plus de 40 étudiants. En ce qui concerne l'actuelle Cité universitaire, la construction d'un nouveau bâtiment pouvant loger jusqu'à 260 étudiants est en discussion, même si ce projet soulève encore des réserves de la part d'une partie du voisinage. Enfin, l'Université a également fait appel aux milieux immobiliers, aux communes genevoises et à diverses fondations afin de prendre en location, pour une durée déterminée par le propriétaire, des locaux d'habitation vides ou en attente de démolition. Un certain nombre d'autres démarches ont aussi été entreprises comme des contacts avec des régisseurs et avec les responsables des divers foyers pour jeunes en formation. En quête de toiTs C'est pourquoi une campagne de sensibilisation auprès de la population genevoise a débuté avec le slogan " En quête de toiTs ". Elle suggère à celles et ceux qui disposent d'une chambre, d'un studio ou d'un appartement meublé, de le mettre à la disposition d'un-e étudiant-e, à un prix raisonnable, pour un semestre ou deux. Pour venir en aide aux loueurs, des informations utiles, comme un contrat-type de sous location d'une chambre meublée, assorti de règles et usages locatifs se trouvent sur le site Internet de l'Université. Cette campagne de publicité peut être découverte sur les principales lignes de bus et de tram (tant à l'extérieur des véhicules qu'à l'intérieur), dans la presse, dans les lieux culturels, ainsi que dans la rue lors de distributions ponctuelles de papillons. Par ailleurs, tous les anciens logeurs ont été relancés au mois de mai. Pour obtenir des informations ou offrir un logement, les moyens de communication sont multiples :
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