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 Communiqué de presse 

Image de la "Genève internationale": pour ses 40 ans, l'IEUG fait le lien entre Genève et ses organisations internationales

De par son exceptionnelle concentration d'organisations internationales, Genève est une des villes internationales les plus importantes au monde. Curieux d'évaluer l'intégration de la "Genève internationale" dans son milieu d'accueil et entendant ainsi contribuer à une meilleure connaissance des enjeux qu'elle représente, l'Institut européen de l'Université de Genève (IEUG) a confié à l'Institut M.I.S. Trend SA la réalisation d'une enquête sur l'image de la Genève internationale. Menée auprès de 600 résidents genevois et de 600 fonctionnaires internationaux, l'étude témoigne d'une image très positive, notamment véhiculée par les organisations humanitaires. En outre, le sondage atteste d'une conscience accrue des bénéfices mutuels de cette situation au sein des deux groupes interrogés. L'annonce de ces résultats marque le début du 40ème anniversaire de la création de l'IEUG, dont le programme comprend autant d'événements propices à une réflexion plus large sur la place de l'Europe et de la Suisse dans la Genève internationale.

Avec une vingtaine d'organisations internationales intergouvernementales, plus de 300 organisations non gouvernementales, et près de 30'000 fonctionnaires internationaux ou collaborateurs, Genève est sans conteste une des villes internationales les plus importantes au monde. Cette rare concentration constitue un facteur central de son identité et de son rayonnement.

Désireux d'apporter une meilleure compréhension de la Genève internationale et de ses enjeux, l'Institut européen de l'Université de Genève (IEUG) a mandaté, à l'occasion de son 40ème anniversaire, l'Institut M.I.S. Trend SA pour effectuer une enquête sur l'intégration de la Genève internationale dans sa ville d'accueil. Mené durant l'été 2003, ce sondage examine la manière dont les résidents genevois et les fonctionnaires internationaux perçoivent la Genève internationale et son avenir. A quelques réserves près, les résultats annoncés par l'IEUG mettent en lumière la remarquable symbiose qui existe entre Genève et ces organisations. Ils fournissent également de nombreux indices du terreau favorable que constitue la cité de Calvin à leur développement.

Intégration réussie
Selon l'étude, il existe un consensus entre les deux "communautés" interrogées autour de la Genève internationale. En effet, que ce soit la population genevoise ou les fonctionnaires internationaux, ils s'expriment presque toujours de la même manière et partagent les mêmes opinions sur la Genève internationale. A cet égard, l'un des rares désaccords concerne le fait que les fonctionnaires internationaux ne paient pas d'impôt alors que leur présence représente des dépenses d'infrastructures.

Le sondage révèle par ailleurs, que les Genevois sont parfaitement conscients de l'apport positif des organisations internationales à leur ville, qu'il s'agisse de son prestige international ou des retombées économiques et culturelles. De plus, l'attachement à la ville de Genève apparaît très marqué, à peine moindre chez les internationaux que dans la population genevoise, la moyenne allant de 6,8 points sur dix pour les premiers à 7,6 pour les seconds.

Ces deux aspects positifs peuvent toutefois être nuancés par le fait que seulement un Genevois sur cinq a régulièrement des contacts avec les organisations internationales et leurs représentants. Du côté des fonctionnaires internationaux et des collaborateurs d'ONG, quatre sur dix ont régulièrement des contacts avec la population genevoise. Ces liens peu développés entre les deux regroupements souligne la nécessité d'efforts à fournir si un renforcement de la cohésion de la communauté genevoise, internationaux compris, est souhaité. Il est d'ailleurs intéressant de relever que les personnes ayant le plus de contacts sont également les plus attachées à Genève, ce qui dénote le plaisir et l'intérêt qu'elles en retirent.

Une cité au cœur de l'Europe
La moitié des Genevois ne voient spontanément aucun inconvénient à la présence des organisations internationales dans la cité de Calvin. Seule une infime minorité des 1200 personnes interrogées (7% chez les Genevois contre 3% chez les internationaux) souhaite une diminution de cette présence, alors qu'un quart à un tiers des personnes interrogées en prônent le renforcement. Enfin, environ six personnes sur dix souhaitent une stabilisation de cette présence. Ce résultat encourageant démontre une claire conscience de l'atout que représentent les organisations internationales pour Genève.

D'ailleurs, quatre personnes interrogées sur dix affirment que Genève va sans doute continuer à attirer de nouvelles organisations, alors que l'inquiétude d'en perdre apparaît chez un quart des Genevois et 20 % des professionnels. Parmi les éléments favorables au développement de la Genève internationale, les interrogés citent la neutralité de la Suisse, les moyens de communication et les infrastructures. Enfin, les répondants sont plus critiques à l'égard de l'attitude des autorités politiques genevoises et fédérales. Cette tendance révèle une certaine attente de la part de la population genevoise et des fonctionnaires internationaux ou collaborateurs d'ONG, 51% des répondants estimant que les autorités politiques devraient renforcer leur soutien à la Genève internationale.

L'humanitaire et l'environnement d'abord… l'économie ensuite!
Pour la grande majorité des répondants, il apparaît qu'aucune organisation, qu'elle soit gouvernementale ou non, ne contribue à une mauvaise image de Genève dans le monde. A ce titre, ce sont les organisations humanitaires - en tête desquelles figure le CICR - qui participent plus particulièrement à la bonne réputation de Genève. Au contraire, les organisations à but économique, notamment l'OMC, sont les seules citées par quelques répondants comme pouvant ternir l'image de la ville. A noter que les premiers domaines où le renforcement de la présence d'organisations internationales est souhaité par les répondants sont ceux de l'humanitaire et des droits de l'homme, de l'environnement et de la santé.

Renommée de la Genève internationale
Sur le plan de la reconnaissance, dans le grand public comme chez les internationaux, la notoriété de l'Office des Nations Unies, de l'OMS, du BIT et de l'OMC est bonne à très bonne, mais décevante pour les autres organisations, à l'exception de l'OMPI. Par ailleurs, aucune organisation gouvernementale européenne n'apparaît spontanément de manière significative et, après relance, seul le CERN semble être connu de tous. De nombreux répondants ne savent pas que l'AELE a son siège à Genève ou ignorent jusqu'à son existence. Parmi les ONG, seul le CICR, véritable institution genevoise, est cité spontanément.

Célébrer le 40ème anniversaire de la création de l'IEUG
Fruit d'un travail rigoureux, cette enquête initiée par l'IEUG est la première jamais réalisée à Genève sur ce sujet. Elle devrait en conséquence être en mesure d'apporter une précieuse contribution aux autorités politiques genevoises et suisses, aux acteurs internationaux présents à Genève, ainsi qu'aux chercheurs travaillant sur les organisations internationales.

Mais cette enquête s'inscrit surtout dans le cadre de la célébration du 40ème anniversaire de la création de l'IEUG. Une opportunité pour l'Institut de stimuler une réflexion plus large et plus approfondie sur la constitution actuelle de l'Europe, et la place de la Suisse et de l'Europe dans la Genève internationale. Avec ce sondage, deux colloques, des conférences publiques et des publications, le 40ème anniversaire permettra notamment à l'IEUG de réaffirmer sa fonction de passerelle entre Genève et ses organisations internationales. A ce titre, l'IEUG entend favoriser, au sein de la population genevoise, une meilleure prise en considération de l'importance des enjeux actuels et futurs liés à la Genève internationale, et des actions à entreprendre pour assurer la pérennité du rôle international de Genève, dans un environnement toujours plus concurrentiel.

Pour obtenir de plus amples informations, n'hésitez pas à prendre contact avec
Philippe Braillard, au 079 640 88 02 ou au 022 379 78 50/51


Genève, le 3 novembre 2003