De la théorie à la pratique - L’équipe du prof. Ruiz i Altaba parvient à inhiber le développement de tumeurs cérébrales in vivoy!
Quatre mois après l’avoir démontré in vitro, le prof. Ariel Ruiz i Altaba et son équipe à l’Université de Genève apportent la preuve des effets bénéfiques de la cyclopamine sur des souris atteintes de tumeurs au cerveau. En effet, alors que l’ancien professeur de la prestigieuse New York University annonçait, en septembre dernier, la découverte d’un moyen d’inhiber le développement du cancer de la prostate, de la peau et des tumeurs du cerveau, il démontre aujourd’hui les bienfaits de cette substance sur des cas étudiés in vivo. Le groupe du scientifique genevois franchit ainsi une étape décisive du parcours qui mène aux tests cliniques et à l’établissement d’un traitement efficace. On ne le sait que trop bien, le passage de l’intuition scientifique à la mise en œuvre d’un médicament ou d’une thérapie performante ne se fait pas du jour au lendemain. Il s’agit d’un processus aussi laborieux que rigoureux qui peut prendre jusqu’à plusieurs dizaines d’années. En septembre 2004, l’équipe du prof. Ariel Ruiz i Altaba présentait, sur la base de leurs expériences in vitro, des résultats étonnants relatifs à la possibilité d’endiguer la progression de certains cancers. Les scientifiques avaient alors montré, d’une part, que deux gènes, SONIC HEDGEHOG (SHH) et GLI1, étaient impliqués dans la prolifération de cellules tumorales et, d’autre part, qu’il était possible de bloquer cette prolifération en injectant de la cyclopamine, une molécule découverte dans les années 1960 qui inhibe la voie de signalisation SHH-GLI. Plus prometteurs encore, les travaux du prof. Ruiz i Altaba sur le cancer de la prostate s’avéraient également valables pour un très grand nombre de cancers comme celui de la peau ou les tumeurs du cerveau. La preuve par le vivant Grâce à ces expériences, le prof. Ruiz i Altaba et son équipe à l’Université de Genève ont pu constater que le blocage de la cascade de signalisation SHH-GLI ou de la fonction GLI1 par la cyclopamine suffit à enrayer le développement du cancer. Et cette vérification de leurs hypothèses par le vivant vient de faire l’objet d’un article dans la revue scientifique Mechanisms of Development. En outre, il faut noter qu’un groupe de chercheurs américains a récemment obtenu des résultats similaires, publiés dans Cancer Cell, en utilisant un différent inhibiteur sur des souris également atteintes de cancers du cerveau. Comme le suggéraient déjà les travaux in vitro du prof. Ruiz i Altaba, ces résultats mis ensemble laissent clairement poindre à l’horizon la possibilité de thérapies contre le cancer qui reposent sur le blocage de la fonction SHH-GLI chez les patients. Ainsi, le fruit des recherches du groupe genevois marque une étape déterminante qui, après les tests de toxicologie et la production d’une cyclopamine pure, devrait permettre de déboucher sur les tests en clinique et la mise au point d’un traitement approprié contre des cancers incurables. D’une étude à l’autre |
Détenteur d’un doctorat de l’Université d’Harvard, le prof. Ariel Ruiz i Altaba est une sommité internationale dans le domaine de la biologie du développement. Depuis janvier 2004, il a établi ses quartiers à l’Université de Genève où, soutenu par la Fondation Louis-Jeantet de médecine, il poursuit ses recherches. |
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