«Les Solitudes» distingué - La prof. Marie-Noëlle Schurmans reçoit le Prix 2004 de la prestigieuse Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon
C’est pour son ouvrage «Les Solitudes» que Marie-Noëlle Schurmans, professeure à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation de l’Université de Genève, a été récompensée samedi du Prix 2004 de l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon. Il faut noter qu’en recevant cette fameuse distinction, l’auteure est devenue le troisième citoyen genevois après Jean-Jacques Rousseau et le pasteur Henry Babel et la première Genevoise à être distinguée par la Société savante française. En 1750, Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Genève, remporte le Prix de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, pour son essai répondant à la question de savoir «si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les mœurs». 1977, un pareil honneur est fait au pasteur genevois Henry Babel pour son livre «Jean-Jacques Rousseau et notre temps». Enfin, c’est samedi dernier, et pour son livre traitant du thème des solitudes que Marie-Noëlle Schurmans, Professeure depuis 1999 à l’Université de Genève, est devenue la première citoyenne de Genève à recevoir un tel prix. Des différentes manières d’être seul Se sentir seul est un sentiment dont tout le monde, ou presque, a fait l’expérience, sans pour autant parvenir à définir de quoi était constituée exactement cette singulière douleur qui donne soudain l’impression d’être hors du monde. Peut-être parce que, comme le suggère l’auteure, il y a autant de façons d’être seul qu’il y a d’individus. Quoi de commun en effet entre l’amoureux abandonné, le chômeur en bout de course, le migrant sans repères, le vieillard qui réfléchit ou le reclus volontaire? Universelle et singulière, la solitude apparaît ainsi comme un objet polymorphe, pouvant tout à la fois être subie ou décidée, brève ou longue, plaisante ou pénible, nécessaire ou dangereuse, crainte ou acceptée. Intriguant objet d’étude donc que cette notion qui se dérobe à l’analyse, ne découvrant de son mystère qu’au travers de récits personnels. Suivant une méthodologie extrêmement rigoureuse, c’est en montrant que l’expérience de solitude doit être comprise comme une histoire singulière qui s’inscrit au cœur de l’histoire collective et en identifiant ce qui est à la source de chaque histoire que Marie-Noëlle Schurmans parvient à en peindre un tableau complexe et édifiant. Son ouvrage est aujourd’hui primé par l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon. Réfléchir sur son temps Pour tout renseignement complémentaire, n'hésitez pas à contacter:
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