Promesse tenue: c'est en effet demain que sera inauguré, à l'Université de Genève, le Pavillon Ansermet de l'Ecole de pharmacie Genève-Lausanne (EPGL) qui marque le terme du regroupement physique des sciences pharmaceutiques sur le site genevois. Situé entre l'Ecole de physique et Sciences II, ce bâtiment de quatre étages accueille, depuis la rentrée, une partie des étudiant-e-s en pharmacie de la région lémanique et complète les surfaces disponibles sur le site de la Faculté des sciences. Rappelons, à ce titre, qu'en créant une masse critique et une synergie nouvelles pour l'enseignement et la recherche en sciences pharmaceutiques, l'EPGL - cofinancée par les cantons de Vaud et de Genève et dotée d'un conseil de surveillance paritaire - garantit une utilisation optimale des ressources allouées. Il s'agit, à n'en pas douter, d'une réussite supplémentaire à mettre au compte du programme triangulaire de collaboration lémanique Science Vie Société (SVS).

Lancé en 2001, le programme tripartite Science Vie Société a un objectif clair: rassembler les compétences en sciences de la vie et en sciences sociales et humaines entre les Universités de Genève et de Lausanne et l'EPFL pour ainsi créer des pôles forts, à même de profiler la région lémanique à l'échelle internationale. L'Ecole de pharmacie Genève-Lausanne (EPGL), dont le bâtiment est inauguré aujourd'hui à l'Université de Genève, illustre parfaitement cette volonté de changement de mentalités : l'abandon d'une logique cantonale au profit d'une logique régionale, la rationalisation des ressources et le rassemblement de compétences pour en favoriser le dynamisme.

Au nombre de ses avantages, l'EPGL compte notamment le fait qu'elle permet une utilisation maximale de l'infrastructure de pointe et des équipements pour l'enseignement et la recherche : laboratoires pour travaux pratiques, bibliothèque, équipements lourds, etc. De plus, de par la masse critique dont elle bénéficie, l'EPGL peut maintenant rivaliser avec la douzaine des meilleures instituts de sciences pharmaceutiques en Europe et devenir ce que certains surnomment un global player. Enfin, elle représente un certain allégement sur le plan administratif. Quant aux enseignants, au lieu de dédoubler leurs cours, comme jusqu'ici, ils peuvent diversifier l'offre d'enseignement dans le cadre des nouveaux masters et de l'école doctorale, ainsi que développer davantage leur recherche.

Une aventure ambitieuse
Bien entendu, le regroupement de la pharmacie ne s'est pas fait du jour au lendemain. On se souvient en effet qu'il a suivi un processus démocratique complet, dont les points saillants ont été une votation populaire dans le canton de Vaud sur le principe d'un regroupement en 2001 et d'une décision du Grand Conseil genevois pour les infrastructures en 2002. Prévu en trois étapes, il a débuté le 1er janvier 2004 par un transfert administratif (gestion des dossiers et des paiements), s'est poursuivi dans le courant de l'été avec l'intégration des enseignants (environ sept personnes, ainsi qu'une trentaine de doctorants-assistants) et du personnel administratif et technique (quatre personnes). Il s'achève aujourd'hui par l'inauguration du Pavillon Ansermet qui accueille depuis cette rentrée académique l'ensemble des étudiants en pharmacie de la région lémanique (dont environ 80 étudiant-e-s lausannois-e-s).

Localisé au bord de l'Arve, entre l'Ecole de physique et Sciences II, le Pavillon Ansermet est formé de quatre étages et héberge la Plateforme interfacultaire de spectrométrie de masse. Il vient compléter les locaux entièrement rénovés de Sciences II et ceux du Pavillon des isotopes, sans oublier le centre de recherche situé à Archamps. Des surfaces d'environ 6000 m2 sont disponibles.

Intégrée à la Faculté des sciences de l'Université de Genève sous l'appellation Section des sciences pharmaceutiques, l'EPGL est organisée en cinq laboratoires et compte 300 étudiant-e-s et 150 collaboratrices et collaborateurs. Elle offre trois cursus d'études pré-gradués (bachelor en sciences pharmaceutiques, master en sciences pharmaceutiques et master en pharmacie), ainsi que deux cursus post-gradués (diplôme d'études supérieures spécialisées en pharmacie hospitalière et doctorat ès sciences, mention sciences pharmaceutiques).

Pour de plus amples informations, n'hésitez pas à contacter
Pour l'UniGe : le pof. Robert Gurny au 022 379 61 49 ou à robert.gurny@pharma.unige.ch
Pour l'UniL : le prof. Dominique Arlettaz au 021 692 20 41

Genève, le 18 novembre 2004