Lancement et financement d’une nouvelle société biotech, à Genève, qui regroupe les efforts de groupes de recherche sur trois continents (GENève – KYOto – TEXas).

GenKyoTex, a été officiellement lancée aujourd’hui, en présence de nombreuses personnalités du monde politique, académique et industriel, dont M. Pierre-François Unger, Président du Conseil d’Etat du Canton de Genève, le Prof. André Hurst, Recteur de l’Université de Genève (UNIGE), le Prof. Jean-Louis Carpentier, Doyen de la Faculté de Médecine de l'UNIGE, et MM. Bernard Gruson, Président du Comité de direction des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), et Markus G. Schriber, Président du Conseil d’Eclosion.

Les fondateurs de GenKyoTex sont le Prof. Karl-Heinz Krause, qui effectue ses recherches aux HUG et à l’UNIGE depuis 1984, le Prof. Chihiro Yabe, de l’Université de Kyoto, et le Prof. Robert Clark, de l’Université du Texas San Antonio. Le Prof. Karl-Heinz Krause et ses collègues sont des experts reconnus au plan mondial dans le domaine des enzymes NOX, les principaux responsables de la production de superoxydes. Leurs travaux ont été publiés dans les plus grandes revues scientifiques telles Nature et Science. La création de GenKyoTex à Genève, fruit de leur longue coopération de recherche, a pour but d’assurer la valorisation de résultats prometteurs dans diverses maladies liées au stress oxydatif.

M. Pierre François Unger a relevé: «il est réjouissant de voir que l’excellence de nos centres universitaires et la politique engagée du Conseil d’Etat en faveur de l’innovation permettent à Genève de confirmer sa compétitivité dans les sciences de la vie, un domaine prioritaire pour le développement futur du Canton comme de la région, car il est créateur d’emplois et de valeur économique durables».

Le superoxyde est à l’origine des fameux «radicaux libres», dont l’effet dévastateur dans de nombreuses maladies dégénératives chroniques (Alzheimer et autres) ou aiguës (notamment l’infarctus) a été largement démontré. Mais on a longtemps, faussement, estimé que la production de ces superoxydes était inévitable. Depuis 1999, les fondateurs de GenKyoTex et d’autres scientifiques ont montré l’existence de plusieures familles d’enzymes NOX, et la manière dont ceux-ci produisent des superoxydes dans l’organisme. Aujourd’hui, ces travaux ouvrent une nouvelle voie thérapeutique, totalement originale, pour combattre ces maladies, en bloquant de manière spécifique la source de production de ces superoxydes. «C’est un développement d’un potentiel extraordinaire d’un point de vue clinique pour soigner des maladies très graves et de plus en plus fréquentes avec le vieillissement de la population» a précisé M. Bernard Gruson, Président du Comité de direction des HUG.

«Comme fondateurs de GenKyoTex, nous nous sommes posé la question de savoir où fonder la société pour valoriser nos recherches: en Suisse, en Europe, au Japon où aux Etats-Unis», a dit le Prof. Karl-Heinz Krause, «la qualité du support que nous a fourni Eclosion au cours des 18 derniers mois a été un facteur déterminant pour nous convaincre de la créer ici».

En effet, pendant cette période, l’incubateur genevois a épaulé le groupe fondateur en apportant les compétences de gestion, de développement industriel, et régulatoires qui ont permis d’identifier les meilleures manières de concrétiser les innovations faites au niveau de la recherche. Cet effort, effectué en étroite coordination avec UNITEC, le bureau de transfert de technologies de l’UNIGE, a passé par l’installation d’un laboratoire dans les locaux d’Eclosion à Plan-les-Ouates, mais aussi par l’organisation et la gestion d’une «task-force» à laquelle ont contribué des intervenants de l’industrie comme Serono, d’autres Instituts académiques comme l’Institut Suisse de Bioinformatique ou la Harvard Medical School, où l’équipe du Prof. Karl-Heinz Krause a pu utiliser des équipements et ressources spécialisées tout au long de l’année passée.

Le Prof. André Hurst, Recteur de l’UNIGE, s’est réjoui «de la complémentarité, de l’efficacité et de l’esprit de collaboration établis entre l’UNIGE, les HUG, UNITEC et Eclosion pour parvenir à la création de GenKyoTex.»

Outre le soutien qui a pu être fourni jusqu’à aujourd’hui par Eclosion, grâce à l’aide de l’Etat, l’incubateur engage aujourd’hui une enveloppe de CHF 2 Mio de fonds privés pour le financement de GenKyoTex pendant ses 2-3 premières années de développement. Ce financement, auquel s’ajoute le soutien de la Commission Fédérale pour la Technologie et l’Innovation (CTI/KTI), va permettre à l’entreprise de démarrer rapidement sur des bases solides, avec une équipe pluridisciplinaire de 5 spécialistes à Plan-les-Ouates et un plan de développement très ambitieux.

Pour tout renseignement complémentaire, n'hésitez pas à contacter:
le prof. Karl-Heinz Krause au 022 305 54 51

Genève, le 30 janvier 2006