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 Communiqué de presse 

L’UNIGE donne du pluriel à la francophonie

Pour comprendre ce qu’est la francophonie aujourd’hui, l’Ecole de langue et de civilisation françaises (ELCF) de l’Université de Genève (UNIGE) invite un florilège d’écrivains, de chercheurs et de personnalités, à livrer le fruit de leur expérience au coeur de la langue française. Gratuites et ouvertes au public, les premières Francophonies de Genève s’étendront sur trois jours, les 23, 24 et 25 novembre, et feront se succéder des interventions pointues et diversifiées, ramassées sur une durée respective de vingt minutes, afin de laisser du temps aux discussions.

Y a-t-il un « français universel » ? Un centre, des périphéries du français ? Les modèles du « bon usage » ont-ils essaimé hors de la France ? Quelle politique la francophonie institutionnelle devra-t-elle mener pour se réformer et maintenir une langue et une culture vivantes à l’heure de la mondialisation ? Le français fait-il voir le monde autrement ? Pour fournir des pistes de réponses à ces questions, les approches seront croisées : conférences, tables rondes et ateliers permettront de brasser et de redistribuer les cartes d’une problématique en mouvement.

Fêter le français et Senghor
Le terme de « francophonie » désigne l’ensemble des Etats et des gouvernements ayant le français en partage. Il recouvre donc un principe unique, applicable à une mosaïque de pays, de communautés, bref de réalités. D’où une contradiction que ce mot véhicule, et que l’ELCF de l’UNIGE a choisi de lever par un passage au pluriel. Ainsi, les Francophonies de Genève donnent la parole aux praticiens comme aux experts, professeurs de français langue étrangère, linguistes ou chercheurs, mais aussi aux auteurs, aux critiques littéraires ainsi qu’au public, pour travailler un thème à la géométrie très variable. Cette manifestation, qui implique de nombreux partenaires (Organisation Internationale de la francophonie, Département fédéral des affaires étrangères, ambassades canadienne et française en Suisse...), apporte aussi une pierre à l’édifice des célébrations qui commémorent cette année Léopold Sédar Senghor, poète, écrivain, homme politique sénégalais et figure de proue de la francophonie.

Un thème à entrées multiples
L’ECLF de l’UNIGE a demandé à ses invités de réfléchir aux nouvelles définitions et représentations à donner à la francophonie. Pour inaugurer ce cycle de rencontres, les écrivains Tahar Ben Jelloun (France/Maroc) et Tanella Boni (Côte d’Ivoire) sont attendus le jeudi 23 novembre. Ils parleront du rapport que le premier entretient avec son identité au travers de l’écriture, et de la conception que se fait la seconde de la francophonie, à savoir un « espace de temps et de partage ».

Place ensuite au tour du monde du « parler français » en trois jours : de Madagascar au Gabon, de la Tunisie à l’Allemagne, de la Suisse à la Gambie, de France en Haïti en passant par la Chine, le Niger et la Roumanie... En abordant la question du devenir de la langue française, on entrouvre les boîtes de la géopolitique (autonomie des peuples, langue comme enjeu des nationalismes...), de l’histoire (passé colonial de la France, de la Belgique, naissance de l’Acadie...) et de la littérature (hiérarchie des littératures d’expression française, selon qu’elles proviennent de Paris ou d’ailleurs...).
Il ne fait aucun doute que la francophonie, aussi richement déclinée, valait bien qu’on l’assortisse d’un « s » final.

Pour tout renseignement complémentaire, n'hésitez pas à contacter:

soit la responsable scientifique du colloque
: Katia Malausséna au 022 379 74 19
ou à Katia.Malaussena@lettres.unige.ch

soit le Directeur de l’ELCF de l’UNIGE: prof. Laurent Gajo au 022 379 74 38
ou à Laurent.Gajo@lettres.unige.ch

Pour s’inscrire et consulter le détail du programme, visiter le site www.unige.ch/lettres/elcf/


Genève, le 17 novembre 2006