C o m m u n i q u é d e p r e s s e


Localisation de gènes responsables de la schizophrénie

 

Genève, le 17 septembre 1998 (Com.) Le journal Nature Genetics du mois de septembre 1998 a publié les résultats d'une recherche scientifique sur la localisation de gènes qui prédisposent à la schizophrénie. Un groupe de la Division de génétique médicale de l'Université et de l'Hôpital cantonal de Genève, dirigé par le Professeur S.E. Antonarakis et le Dr. J.-L. Blouin, a collaboré étroitement à ces travaux qui ont associé des psychiatres, des généticiens et des statisticiens d'Amérique du Nord et d'Europe.

La schizophrénie est une maladie psychiatrique complexe qui touche près de 1 % de la population. Elle se caractérise par une association de troubles de la perception et du comportement, tels que des hallucinations, un langage déstructuré, une absence de plaisir, une tendance à la violence, etc.

Un groupe de chercheurs international, auquel une équipe de la Division de génétique médicale de l'Université et de l'Hôpital cantonal de Genève est associé, vient de localiser des gènes de prédisposition à la schizophrénie sur les chromosomes 8 et 13. Cette découverte, présentée dans la revue scientifique Nature Genetics du mois de septembre, est le fruit d'une recherche acharnée de plusieurs années. Elle a réuni psychiatres, généticiens et statisticiens d'Amérique du Nord et d'Europe tels que les Docteurs Pulver à Baltimore, Kazazian à Philadelphie, Housman à Cambridge (Massachusetts), Chakravarti à Cleveland, etc. Ils ont ainsi étudié plus d'une centaine de familles volontaires, grâce à des méthodes dites d'analyse de liaison génétique. Ces dernières recourent aux technologies les plus avancées de la génétique moléculaire.

Les résultats de ces travaux permettent aujourd'hui de localiser plus facilement les régions de l'ADN où se trouvent les gènes qui prédisposent à la schizophrénie. Ainsi, il est à espérer qu'ils vont encourager et accélérer la recherche clinique et génétique sur cette maladie. En outre, la poursuite de ce travail de génétique moléculaire devrait, quant à lui, permettre l'établissement de diagnostics plus précis et, à plus long terme, le développement de thérapies mieux ciblées et donc plus efficaces.

 

Référence de cet article: Nature Genetics, septembre 1998, vol. 20, pages 70-73

 


Renseignement:
Sylvie Détraz
Université de Genève, Presse - Information - Publications
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Septembre 1998 - presse@unige.ch