Communiqué de presse

 

L'Université de Genève se préoccupe de la santé de ses étudiants

 

Genève, le 29 mars 1999 (Com.). Le rectorat de l'Université de Genève vient d'approuver les conclusions d'un rapport de la Commission sociale qui préconise le renforcement de l'Antenne Santé. L'augmentation des moyens permettra d'améliorer le travail d'information et d'écoute tout en développant les aspects de prévention des maladies et de promotion de comportements respectueux de la santé. Cette décision fait suite à une étude sur la santé des étudiants menée au sein de l'Université en 1998. Celle-ci souligne notamment que les étudiants sont de grands consommateurs de services médicaux.

L'Antenne Santé offre actuellement, grâce au travail d'une infirmière en santé publique, écoute, information et orientation. Afin de renforcer son action, le rectorat vient de lui allouer de nouveaux moyens avec, notamment, l'ouverture d'un poste à mi-temps pour un médecin spécialisé en santé publique. Les objectifs: développer les activités pré-existantes et adapter au milieu universitaire les campagnes de sensibilisation nationales et cantonales. Il s'agira notamment de collaborer avec les instances de santé du réseau genevois pour créer une synergie dans le domaine de la prévention. "Nous aimerions engager un médecin, afin de développer la prévention et la promotion d'une certaine hygiène de vie" explique Pascal Garcin responsable de la Division administrative et sociale des étudiants.

Cette mesure s'inspire des recommandations émises par la Commission sociale de l'Université suite à l'étude sur les besoins de santé des étudiants. Cette enquête analyse et identifie pour la première fois les problèmes rencontrés par ces derniers.

Les résultats montrent que les étudiants sont de grands consommateurs de services médicaux avec une moyenne de 9,4 consultations par année et par personne. Ce chiffre est élevé par rapport à la population genevoise en général. Après les médecins de premier recours, mentionnés par 76% des répondants, les psychiatres et les psychologues sont les spécialistes les plus consultés (10% des répondants). Selon le Dr. Jean-François Balavoine, membre du groupe de travail, ces résultats sont représentatifs de l'évolution du concept de la santé dans notre société. "On est passé de soins cliniques à une gestion du bien-être. Le médecin est maintenant consulté pour lutter contre le mal-être."

Il ressort ainsi clairement que les besoins prioritaires des étudiants concernent avant tout leur santé mentale. Selon l'enquête, ils semblent en effet subir un fort stress, généré notamment par l'exigence des études, l'incertitude en matière d'avenir professionnel et par une autonomie accrue. Celui-ci se traduit par d'importants troubles psychiques. En effet, plus de 30% des participants ont mentionnés la dépression, le suicide, les troubles alimentaires, les infections par le VIH et le SIDA ainsi que les troubles du sommeil. En outre, il apparaît que les jeunes femmes, les étudiants de moins de 25 ans et les candidats à la licence, soient les plus touchés.

 

Pour tout renseignement complémentaire, n'hésitez pas à contacter:
Pascal Garcin, Division administrative et sociale des étudiants, tél. 022/379 71 86
antenne-sante@unige.ch, Antenne Santé, tél. 022/379 77 09
Dr. Jean-François Balavoine, membre du groupe de travail, tél. 022/702 50 13
Cette étude peut être obtenue auprès du Dr. Louis Loutan, tél. 022/702 96 13


Mars1999 - Mise à jour: presse@unige.ch