Université de Genève - Fondation Rencontre et Culture -
Collège de Saussure


Série de conférences sur le thème : « La science, entre rêve et réalité »



Bienfaiteur de l'humanité ou dangereux apprenti sorcier, doux rêveur ou directeur de projet, qui est le chercheur? Le monde de la recherche scientifique fascine et inquiète, fait parfois la une des journaux, mais reste largement méconnu du grand public et du citoyen. Des scientifiques de l'Université de Genève viennent à votre rencontre et vous proposent une série de cinq conférences. Chacun d'entre eux présentera la recherche qui le passionne et parlera de son métier de chercheur. Une occasion à ne pas manquer de nouer le dialogue avec des hommes de sciences!

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13 janvier 1999, 20h30

DES PLANETES AUTOUR DE TOUTES LES ETOILES ?

Prof. Michel Mayor, astrophysicien, directeur de l'Observatoire de Genève, Faculté des sciences.
Une douzaine de planètes ont été découvertes autour d'étoiles à quelques dizaines d'années-lumière du Soleil. Ces découvertes répondent à une interrogation humaine de tout temps. Mais ces découvertes, qu'ont-elles appris aux astrophysiciens sur les mécanismes de formation des systèmes planétaires et du nôtre en particulier ? Plus que de réponses, ces découvertes sont surtout source de questions fascinantes où le rêve n'est pas absent.

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20 janvier 1999, 20h30

MALADIE DU CŒUR ET DES VAISSEAUX, QUAND LE CHERCHEUR SE FAIT ESPION?

Prof. Alessandro Capponi, biochimiste, Faculté de médecine.
Le corps humain doit contrôler très étroitement la pression du sang qui coule dans ses artères. A cet effet, il produit entre autres certaines substances, des hormones, capables d'élever ou d'abaisser cette pression. Ces hormones transmettent des signaux que le chercheur tente de déchiffrer. Tel un espion, il dispose d'outils qui lui permettent de les capter au moment de leur transmission. La connaissance de ces signaux lui permettra de les brouiller en cas de mauvais fonctionnement, notamment pour lutter contre l'hypertension".

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27 janvier 1998, 20h30

A LA RECHERCHE DE L'ANTIMATIERE DANS L'ESPACE

Prof. Maurice Bourquin, directeur du Département de physique nucléaire et corpusculaire, Faculté des sciences.
La théorie du Big Bang (modèle de création de l'univers) implique qu'il existe d'énormes quantités d'antimatière dans l'univers. Pourtant, les physiciens ne sont pas parvenus jusqu'ici à en trouver la moindre trace. Le détecteur spatial d'antimatière AMS se propose d'y remédier sur la Station Spatiale Internationale. L'exposé présentera les premiers résultats d'une mission exploratrice avec la navette spatiale Discovery de la NASA.

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3 février 1999, 20h30

TOUS LES ORGANISMES VIVANTS, DE LA BACTÉRIE À L'HOMME OBÉISSENT AUX MÊMES RÈGLES

Dr. Dominique Belin, biologiste et biochimiste, faculté de médecine.
A l'intérieur des cellules, les protéines peuvent s'accumuler dans divers compartiments. Elles peuvent aussi être sécrétées dans le sang. L'endroit où elles s'accumulent dépend de signaux affichés par ces protéines et qui servent d'adresses. Une trieuse cellulaire reconnaît ces signaux et envoie les protéines dans le bon compartiment. En utilisant une adresse présente sur une protéine humaine, et la trieuse d'une bactérie, on peut espérer comprendre comment les constituants de la trieuse déchiffrent les adresses.

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10 février 1999, 20h30

COMMUNICATION ET INCOMMUNICABILITE : DES CELLULES, DES SOURIS ET DES HOMMES

Prof. Paolo Meda, Faculté de médecine.
La plupart des cellules animales échangent entre elles des informations, par l'intermédiaire de canaux formés de protéines appelées connexines. L'étude de ces molécules a permis de comprendre comment des cellules différentes communiquent entre elles pour former les tissus et organes de notre organisme et assurer leur fonctionnement. Des travaux récents ont montré que des altérations des connexines sont associées à plusieurs maladies, et que l'exploitation des systèmes de communication cellulaire pourrait améliorer divers traitements.



Janvier 1999 - Mise à jour: Sara Gianinazzi