La publication des Statistiques universitaires 1998/99 rassemble pour la première fois, les données de l’Université de Genève et de l’Université de Lausanne dans une publication commune. De nouvelles informations sur les échanges d'étudiants et sur l'offre en formation à l'Université de Genève ont été introduites dans cette édition. De plus, un projet d'utilisation des données sur Internet devrait être développé dès l'année prochaine.
Le nouvel annuaire statistique 1998/99 vient d'être publié avec une présentation révisée. Réalisé en commun par les Universités de Genève et Lausanne, il propose, comme dans les annuaires statistiques précédents, des données "brutes".
Ces données ne sont toutefois pas toujours comparables entre les deux institutions en raison de leurs spécificités. En effet, la récolte de données diffère d'une institution à l'autre de même que certaines définitions. Par exemple, les deux Universités n'ont pas la même définition d'un étudiant débutant, la statistique du personnel exprimée en postes et en personnes ne recoupe pas toujours les mêmes réalités, et l'Etat de Vaud ne comptabilise pas les dépenses de la même manière que celui de Genève.
L'analyse des statistiques de l'Université de Genève révèle notamment que le nombre d’étudiants inscrits est en augmentation de 3,2 % par rapport à l’année précédente. Cette progression se manifeste essentiellement dans les effectifs d’étudiants débutants. Malgré un rétrécissement sensible de la pyramide des âges à Genève entre les années de naissance 1977 et 1987 (avec un fort creux des naissances entre les années 1981 et 1984), le nombre de maturités délivrées dans le canton reste élevé. Ce sont les domaines d’études en sciences humaines et sociales qui attirent le plus d’étudiants, les effectifs des Facultés des sciences et de médecine étant en légère baisse.
La date de référence utilisée pour cette publication est la fin du semestre parce qu'à cette période, les effectifs d’étudiants sont stabilisés. Ceux qui se sont inscrits ou ont payé tardivement sont immatriculés alors que ceux qui ont terminé leurs études (s'ils ne se sont pas inscrits pour une autre formation !) ou qui n'ont pas payé leur taxe, sont exmatriculés.
Il ressort également des statistiques universitaires genevoises une diminution du nombre de diplômes délivrés dans les Facultés de psychologie et des sciences de l'éducation et des sciences économiques et sociales (cf. graphique 2.3.1, 2.3, page 168). Cette baisse, constatée durant l'année civile 1998, provient, dans les deux cas, de l'instauration de nouveaux plans d'études qui allongent légèrement la durée d'obtention de la licence (1er diplôme).
Ces données statistiques forment la base de deux projets principaux pour l’année à venir. Le premier prévoit de présenter les informations sur Internet. A plus long terme, il devrait permettre à certains utilisateurs d'explorer les données selon leurs besoins et de réaliser des interrogations personnalisées. Le second projet consiste à utiliser ces bases de données pour concevoir et élaborer des indicateurs qui pourront servir de support à des analyses internes ainsi qu’à des comparaisons nationales et internationales.