C o m m u n i q u é d e p r e s s e


L'Université s'attelle sérieusement à la question du transfert de technologie

 

Genève, le 27 octobre 1998 (Com.) L'Université de Genève est consciente des modifications qui s'opèrent dans le paysage universitaire suisse. Afin de s'adapter aux nouvelles demandes qui émanent du monde politique et économique (compétitivité, ouverture sur la cité, etc.), elle a engagé Laurent Miéville. Entré en fonction le 1er octobre 1998, il a pour mission le développement du transfert de technologie et la valorisation de la recherche.

Ingénieur physicien de l'EPFL et docteur en physique de l'Université de Genève, Laurent Miéville est entré en fonction le 1er octobre à l'Université de Genève en tant qu'adjoint au rectorat, chargé des transferts de technologie. Il a acquis de l'expérience dans ce domaine lors de son séjour aux Etats-Unis. Il a en effet étudié trois ans à Stanford, université réputée tant pour la qualité de ses recherches que pour ses performances en matière de transfert de technologie.

Durant cette période, Laurent Miéville a mené des recherches sur la supraconductivité, sujet qui intéressait beaucoup une compagnie de la Silicon Valley, Conductus. Pur produit du transfert de technologie, cette société, créée il y a dix ans grâce à l'alliance du capital-risque avec les chercheurs, a ainsi participé au financement de ses travaux. Cette solution permettait à l'entreprise de suivre les divers développements et d'en exploiter, au niveau industriel, les résultats. Elle offrait en outre au chercheur l'opportunité de poursuivre ses recherches au sein d'un environnement universitaire. Parallèlement à ces activités, Laurent Miéville travaillait comme consultant scientifique auprès d'une société de capital-risque, Glenwood Partners. Il était chargé d'identifier et de suivre les technologies de pointe.

Les exemples quotidiens de transfert de technologie auxquels il a été confronté lui ont permis de découvrir un système de gestion efficace des rapports entre la recherche et le monde économique. Il a également acquis une bonne connaissance des divers acteurs impliqués: l'université, l'industrie et le capital-risque.

Au sein de l'Université de Genève, Laurent Miéville a pour tâche d'établir un cadre général dans lequel le transfert de technologie pourra s'opérer. Afin d'atteindre cet objectif, il va s'inspirer de ce qui existe tant aux Etats-Unis qu'en Europe et tenter de l'adapter à l'environnement genevois.

Son travail va s'axer sur trois pôles:

1) Identifier les technologies intéressantes qui peuvent trouver une application dans les industries.

2) Evaluer ces technologies et déterminer si elles sont porteuses ou non. Pour l'aider dans son jugement, il recourra aux professeurs universitaires, aux industries et à son réseau de connaissances scientifiques, voire à ses homologues dans les autres Universités.

3) Faire les bons choix afin que les découvertes des chercheurs de l'Université soient bien exploitées.

Les priorités actuelles de Laurent Miéville sont, d'une part, la rencontre avec les chercheurs: il souhaite les sensibiliser au fonctionnement du transfert de technologie, leur indiquer les avantages d'une telle démarche et les rendre attentifs à certains problèmes qu'ils peuvent rencontrer. D'autre part, il désire offrir, en coopération avec le service juridique de l'Université, un soutien efficace aux collaborateurs de l'Université. Cela implique une mise en contact avec l'industrie, une aide lors de la négociation de contrats, une harmonisation des règlements, l'établissement de contrats types, etc.
Dans ses activités, Laurent Miéville collaborera étroitement avec le futur Réseau suisse d'innovation.


Renseignement:
Sylvie Détraz
Université de Genève, Presse - Information - Publications
Tél. 022 379 77 84, fax. 022 379 77 29


Octobre 1998 - Mise à jour: Sara Gianinazzi