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Pourquoi faut-il brûler les philosophes?

Pourquoi faut-il brûler les philosophes ? - NLCours public

Les lundis 18h15 - 19h30 | du 27 février au 22 mai 2017
Uni Bastions, B101

Entrée libre

Penser n’est pas un acte innocent.

Si la liberté d’exprimer son opinion, l’un des éléments-clés des droits humains, a dû être acquise de haute lutte, c’est qu’elle ne va jamais de soi. Et il faudrait être naïf pour prétendre qu’elle serait aujourd’hui sans entraves sous toutes les latitudes et dans tous les contextes sociaux.

Au fil des siècles, des hommes et des femmes ont fait entendre leur voix au risque de leur vie. C’est d’elles, c’est d’eux qu’il va être ici question. De Socrate ingérant la ciguë dans sa prison d’Athènes à son lointain disciple Jan Patočka, mort à la suite d’impitoyables interrogatoires de police à Prague en 1977, notre parcours sera par la force des choses sélectif.

Présentées successivement par les meilleurs connaisseurs, les figures de notre programme ont ceci en commun: elles ont contribué à mettre en mouvement ou à enrichir la réflexion humaine; elles ont été victimes (parfois, il est vrai, en raison de leur engagement politique davantage que par le cœur même de leur philosophie) de la violence, que celle-ci vienne du pouvoir civil, du pouvoir ecclésiastique, de la foule ou de particuliers. A ce dernier titre, la plupart d’entre elles auraient pu être considérées comme «prisonniers d’opinion» par Amnesty International…

«C’est grande folie que de vouloir d’une épée ou d’une hallebarde tuer la pensée d’un homme» écrivait Sébastien Castellion en 1562, faisant écho au mot fameux de Michel de L’Hospital: «Le couteau vaut peu contre l’esprit.» Ce parcours à travers l’histoire de la dissidence sera ainsi l’occasion de rappeler que les flammes d’aucun bûcher ne peuvent éteindre pour jamais celles de l’esprit.

M.G.

Programme

>> Télécharger le programme détaillé du cours

>> Enregistrements des conférences

27 février Socrate Hans-Christoph Askani
Prof. Faculté de théologie, UNIGE
6 mars Hypatie d’Alexandrie  Sophie Gällnö
Chargée d’enseignement, Faculté des lettres, UNIGE
13 mars Boèce  Michel Grandjean
Prof. Faculté de théologie, UNIGE
 20 mars Marguerite Porete Mariel Mazzocco
Collaboratrice scientifique, IRSE, Faculté de théologie, UNIGE
 27 mars John Wyclif Laurent Cesalli
Prof. Département de philosophie, Faculté des lettres, UNIGE
 3 avril Jérôme de Prague Tamara Franzova
Doctorante UNIL
 10 avril Thomas More Aude de Mézerac-Zanetti
Maître de conférences, Université de Lille 3
 24 avril Giordano Bruno Alessandra Lukinovich
Ci-devant chargée d’enseignement, Facultés des lettres et de théologie, UNIGE
1er mai
Baruch Spinoza Marie-Claude Sawerschel
Secrétaire générale du Département de l’instruction publique, Genève
 8 mai
Condorcet Michel Porret
Prof. Département d’histoire générale, Faculté des lettres, UNIGE
 15 mai Simone Weil Ghislain Waterlot
Prof. Faculté de théologie, UNIGE
 22 mai Jan Patočka Filip Karfík
Prof. Faculté des lettres, Université de Fribourg


La dernière conférence, le lundi 22 mai, sera suivie d’un apéritif offert par la Beseda Slovan de Genève (association culturelle tchèque et slovaque).

Organisation

Professeur Michel Grandjean
022 379 78 60

27 février 2017
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