Les noms segolés

Résumé grammatical 9a 

Nous avons vu, au verset 2 du Psaume 117, un exemple de nom segolé. En effet, le mot  devient lorsqu'il est muni d'un suffixe. 

Ce phénomène s'explique de la manière suivante.

A l'origine, les noms de ce type sont formés d'une seule syllabe doublement fermée (CvCC). Ils se terminaient donc par deux consonnes (dans l'exemple ci-dessus *hasd). Au singulier (sans suffixe), pour éviter qu'il y ait une double consonne finale (ce qui ne se fait qu'exceptionnellement en hébreu), une voyelle d'appui intervient en fin de mot, il s'agit le plus souvent d'un segôl. On parle donc de noms segolés. La présence du segôl engendre un allongement ou une harmonisation de la vocalisation de la première radicale.

La vocalisation de base réapparaît dès que le mot n'est plus à l'état absolu sg., donc dès qu'un suffixe ou une terminaison fait que la double consonne n'est plus en fin de mot (dans notre exemple hasdô).

Lorsque la seconde ou la troisième radicale est une gutturale, la voyelle d'appui est patah (on parle cependant toujours de nom segolé).

- l'accent reste sur l'avant-dernière syllabe. 

Le tableau grammaire 9a montre comment évoluent les différents types de noms segolés.