Dans cette classe de verbes le est en fait une mater lectionis. Nous savons par l'ougaritique que ces verbes avaient à l'origine une troisième radicale ou . L'essentiel en bref Devant les afformantes commençant par une consonne un remplace le . Devant les afformantes commençant par une voyelle, le disparaît. Sans afformante, le est mater lectionis et les voyelles finales sont identiques à tous les modes (CA a, CP æ). Les formes apocopées (jussif, narratif) se caractérisent par la chute du radical final. Exemples: Exemples: 3f. sg. (le final est orthographique) CP Impératif Part. act. masc. Infinitif constr. Infinitif abs.
ou
° Les formes apocopées - Ces formes apparaissent au narratif, jussif et parfois à l'impératif. Elles sont caractérisées par la chute du final (du radical) et de la voyelle qui l'accompagnait. - Lorsque ces verbes ont une double consonance finale, ils se comportent souvent comme des ségolés. Exemple: Exemple: - A la CP, les suffixes verbaux s'ajoutent à la forme apocopée (avec ou sans voyelle de liaison). Exemple: - Il y a quelques autres formes irrégulières (cf. les grammaires et les paradigmes). ° Les verbes "être" et "vivre" sont irréguliers au Qal. En effet, bien qu'il s'agisse de verbes à premières gutturales, au Qal CP la gutturale n'influence presque jamais la voyelle de préformante. Il y a donc i au lieu de a ou æ Qal CA de "vivre" est le plus souvent
que
. Tableau paradigme des verbes Vous pouvez utiliser les règles ci-dessus et le paradigme du verbe fort. Par contre, ne pas regarder le paradigme des verbes Pour les solutions, cliquer sur le numéro. 1) Qal CP 3mpl. 2) Pi'el CA 2mpl 3) Pi'el CP 3fpl 4) Hif'il CP 3fsg 5) Qal CP 3fsg 6) Qal CA 3msg 7) Qal infinitif construit 8) Pi'el narratif apocopé 3msg. 9)
Qal narratif 3msg apocopé. Solution
1) Lorsque l'afformante commence par une voyelle (ici ), le hé de la radicale tombe. Sinon, c'est comme la forme forte ( ).
2) Lorsque l'afformante commence par une consonne (ici ), le hé de la radicale le yôd primitif réapparaît sous forme de mater lectionis, vocalisé i à la CA Pi'el [La vocalisation est i (CA: Qal, PiÎel, HitpaÎel et HifÎil ), e (CA: NifÎal, PuÎal et HofÎal), æ (à toutes les formes concernées des CP + imp. 2f.pl.)]. Sinon, c'est comme la forme forte ( i).
3) Lorsque l'afformante commence par une consonne (ici ), le hé de la radicale le yôd primitif réapparaît sous forme de mater lectionis, vocalisé ae à la CP Pi'el [comme à toutes les formes concernées des CP + imp. 2f.pl.)].
4) .Lorsque qu'il n'y a pas d'afformante, ces verbes ont tous la même voyelle finale à tous les modes. CP vocalisation segol. La vocalisation patah sous la préformante indique un hif'il. (forme forte : )
5) Mêmes règles qu'auparavant pour la voyelle finale. Mais attention, il y a confusion possible avec le Hif'il, puisque la 1ère gutturale influence la vocalisation de la préformante du Qal. (Qal CP 3fsg de serait )
6) Seule différence avec les verbes forts: lorsqu'il n'y a pas d'afformante, ces verbes ont tous la même voyelle finale à tous les modes. CA vocalisation qâmæs.
7) "construire". A l'infinitif construit, la terminaison est identique à tous les modes: -ot.
8) La vocalisation ne pose pas de problème, pour un Pi'el 3msg. La seule différence tient à l'absence de hé et le fait qu'en fin de mot le redoublement de la 2ème radicale est impossible. Avez-vous mis un dâgesh doux dans le bet ? Non, car le shewa qui précède est mobile. En effet, au narratif, le yôd est redoublé. Ici ce redoublement est virtuel, mais le shewa reste audible.
9) Avec double consonance finale, ces verbes se comportent le plus souvent comme des segolés. au lieu de . (forme forte ) |