Le Ketib Qeré 

Dans le termela vocalisation est étrange, il manque notamment une voyelle associée au premier hé. Ceci s'explique par le fait que les voyelles indiquent une prononciation qui ne correspond pas aux consonnes écrites dans le texte

En effet, dans de nombreux cas, les savants juifs du Moyen-Age (les massorètes) qui ont ajouté les voyelles au texte biblique ont considéré (avec la tradition) qu'il fallait lire autre chose que ce qu'indiquaient les consonnes. Les massorètes ont donc laissé les consonnes écrites (ketiv) telles quelles puisqu'il n'était pas question de modifier le texte canonique. Par contre, ils ont indiqué en marge ce qu'il fallait lire (qeré) et ont indiqué les voyelles du qeré sous les consonnes du mot considéré comme fautif. C'est ainsi que les consonnes écrivent un mot qui ne correspond pas à celui indiqué par les voyelles.

Il y a certains mots dans la Bible hébraïque qui présentent toujours le qeré. On parle de qeré perpétuel. 

Le plus connu est le nom propre du dieu d'Israël Yahwé. Au moment de la mise par écrit des voyelles (Moyen-Age), il était considéré comme trop sacré pour être prononcé. On prononçait à la place le mot = le Seigneur. (parfois aussi le mot araméen shema = le nom). 

A partir de transcriptions grecques, il est probable que la prononciation originelle de Yhwh était Yahwé.