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Entretiens avec les étudiant-es à distance

Entretien avec Olivier Mauler

Réalisé en septembre 2015 à l'occasion de la publication de la brochure "Nouvelles de la Faculté 2014".
L'étudiant interviewé a obtenu le Bachelor en théologie en septembre 2014.

Pourquoi avoir décidé d'entamer des études à distance en théologie?

Une envie, celle de découvrir de nouveaux champs que je connaissais peu. Un besoin: m'évader de mon agenda professionnel quotidien. Une recherche: puis-je croire en Dieu, malgré la modernité? Pas vraiment de raison précise donc, mais des petits riens qui m'ont indiciblement poussé à commencer. J'en suis moi-même presque encore surpris!

Que signifie pour vous l'obtention de votre Bachelor en théologie?

C'est un aboutissement, l'authentification du résultat de mon investissement personnel dans ces études, le récépissé de ma persévérance, alors que par ailleurs, mon métier d'ingénieur m'a énormément accaparé et que je souhaitais consacrer du temps à ma famille: un équilibre parfois précaire! Mais mon bachelor n'est probablement pas qu'un aboutissement; peut-être contribuera-t-il à m'emmener là où je ne m'attends pas?

Quels acquis garderez-vous de ces études à distance?

Il y a des acquis de différentes natures: premièrement, des connaissances spécifiques, comme par exemple les langues anciennes, ou des rencontres de personnages, bibliques et extrabibliques; par ailleurs, j'ai acquis également des méthodes: la tactique d'une exégèse, le procédé de lecture et d'analyse d'un texte, la rédaction et la structuration d'une analyse pour défendre mes idées; enfin ce que je retiens essentiellement comme apport de ce cheminement, c'est l'ouverture vers un questionnement critique de ma foi en relation avec le monde qui m'entoure.

Entretien avec Ariane Baehni

Réalisé en décembre 2007 à l'occasion de la soirée "Le Temps d'une découverte" à la Faculté de théologie.
L'étudiante interviewée a obtenu le Bachelor en théologie en juin 2009.

Depuis combien de temps êtes-vous étudiante à distance?

J’ai débuté en 2004.

Pourquoi avez-vous choisi cette formule d’enseignement à distance?

Je suis mère de petits enfants, je travaille, et ne pourrais donc pas suivre les cours en présence. Cela me permet de suivre mon parcours à mon rythme.

Combien de temps consacrez-vous à ces études?

Environ 10 heures par semaine, sauf le mois avant les examens où je double ce temps.

Comment vous organisez-vous pour étudier? A quels moments travaillez-vous?

Pendant le semestre, je travaille surtout le soir, entre 20h30 et 23h30. Cela m’oblige à un travail régulier et discipliné. L’avantage est que je peux laisser reposer mes idées quelques heures entre deux rédactions ou lectures. Pour les examens, je consacre deux matinées de 4 heures par semaine en plus, pendant environ un mois.

Que pensez-vous des contacts que vous avez avec les enseignants et les assistants? Sont-ils suffisants?

La plupart des contacts se font par e-mail ou par commentaires de corrections sur nos travaux. Les corrections se font par écrit et sont extrêmement personnalisées. Les contacts varient d’une personne à l’autre mais dans l’ensemble, tous les professeurs et assistants font preuve d’une rapidité de réponse et d’une disponibilité remarquable. Je sens un réel soutien de leur part quant à notre engagement à distance. La formation à distance implique bien sûr des contacts moins fréquents et certains enseignants proposent une journée de rencontre durant le semestre. C’est une excellente formule. En dehors de cela, les enseignants sont également toujours prêts pour un contact téléphonique sur rendez-vous.

Vous sentez-vous seule?

Oui, mais cela fait partie de la formule, et de moins en moins. A force de rencontrer les autres étudiants lors des rencontres de début de semestre et lors des examens, on parvient à mettre un visage sur une adresse e-mail, cela facilite les échanges.

Trouvez-vous qu’il soit difficile d’étudier de cette manière?

Cela demande de la motivation et de la discipline, mais non, ce n’est pas difficile. Parfois, une explication ou un débat seraient les bienvenus. Mais dans l’ensemble, les outils pédagogiques utilisés sont suffisants.

Y a-t-il des avantages par rapport à une formation traditionnelle, des désavantages aussi?

L’immense avantage est d’avoir accès à des cours passionnants à notre rythme, au moment qui nous convient et de pouvoir concilier cette formation avec d’autres contraintes, distance, famille ou travail. Le désavantage est un échange d’idées plus restreint. Ce qui rend ce parcours possible est le très grand travail de coordination qui est fait, où nous sommes informés et accompagnés de manière parfaite, sans doute plus encadrés que dans une formation traditionnelle universitaire.

Avez-vous constaté des changements au fur et à mesure des semestres? Que ce soit au niveau du dispositif de la formation à distance ou bien des enseignements?

Oui, les outils pédagogiques se sont nettement améliorés. Peu à peu, les enseignants adaptent leurs cours à cette formation. La plus grande difficulté à mon sens est liée aux enseignements d’Ancien et Nouveau Testament, plus compliqués à donner et à recevoir à distance.

Selon vous, qu’est-ce qui pourrait améliorer ce type de formation?

Une rencontre par semestre avec les enseignants me paraît indispensable. L’idée de conférences à distance à une heure précise (idéalement fin de journée ou samedi matin) serait à creuser". (Depuis ce témoignage qui date d'une époque où la visioconférence était encore peu utilisée, des séances régulières de tutorats ou de travail en ligne utilisant la visioconférence ont été mises en place).