2001

Mobilité des étudiants: Bourses Boninchi

Des bourses pour favoriser la mobilité des étudiants

Qui n'a pas rêvé un jour ou l'autre d'élargir son horizon académique ? Un séjour dans une université à l'étranger ne va toutefois pas de soi. Cela exige une bonne préparation et des moyens financiers qui ne sont pas à la portée de tous. Pour la première fois cette année, la Fondation Ernest Boninchi met au concours plusieurs bourses de mobilité. Elles s'adressent à des étudiant(e)s pré-gradué(e)s avancé(e)s ou à des doctorant(e)s, ayant accompli au moins deux années à l'Université de Genève. Les candidatures seront retenues sur la base d'un projet académique, avec l'appui d'un professeur et d'un délégué aux relations internationales. Durant leur séjour, d'une année au maximum, les bénéficiaires resteront immatriculés à l'Université de Genève.
Renseignements :  Barbara Bolomey, B.Bolomey(at)rectorat.unige.ch
Service des relations internationales, http://rel.unige.ch/, intl(at)intl.unige.ch

Entretien avec Lucia Monnin, bénéficiaire d'une bourse de la Fondation Ernest Boninchi pour étudier au Japon une figure féminine de la littérature japonaise.

" Depuis le XVIe siècle, l'Européen se perd et il faut qu'il se perde, c'est évident, pour qu'il se trouve.
Au japon, rien de pareil, tout fut toujours net, sans surcharge.
On ne peint même pas les maisons, ni les chambres, on ne tapisse pas, on ne connaît pas ce genre de prétention. "

Henri Michaux, Un barbare en Asie

 

Lucia Monnin, licenciée en japonais, travaille actuellement à son mémoire de DEA en "Etudes genre". Elle est la première à bénéficier d'une bourse de la Fondation Ernest Boninchi et s'apprête à rejoindre cet automne déjà le pays du soleil levant pour y étudier une figure féminine de la littérature japonaise.

Quel est le sujet de votre étude ?
Lucia Monnin : "Je m'intéresse au personnage féminin d'un roman du début du XXe siècle et à son retentissement sur la société japonaise de l'époque. C'est un personnage de femme libérée, quelque chose d'inédit pour l'époque. Je vais profiter de ce séjour pour étudier tout ce qui a été publié à ce sujet au moment de la sortie du roman, dans des articles de presse, des revues."

Comment appréhendez-vous ce séjour ?
"C'est la troisième fois que je me rends au Japon. La première fois, c'était pour étudier la langue, et la deuxième, pour rédiger mon mémoire de licence. Le fait d'être sur place donne une tout autre dimension à mon travail. Je peux avoir directement accès aux sources. C'est aussi une culture à laquelle on s'attache. En fait, je me réjouis beaucoup. Le Japon me manquait."

10 octobre 2001
  2001