2001

Important soutien financier à la collaboration entre les Hautes écoles lémaniques


Important soutien financier à la collaboration entre les Hautes écoles lémaniques

Les Fondations Leenaards et Louis-Jeantet de médecine ont annoncé mercredi 21 novembre un don de dix millions de francs au Pôle de Génomique Fonctionnelle (PGF), développé en commun par les Universités de Genève, de Lausanne et par l'EPFL dans le cadre du programme SVS. Échelonnée sur quatre ans, la donation va accélérer le développement d'une infrastructure de pointe de niveau mondial, qui sera, à plus long terme, une aide déterminante pour les chercheurs de la région lémanique. "Une des idées maîtresses du Pôle est de créer un centre d'attraction scientifique irrésistible pour les chercheurs du monde entier. Leur donner envie, grâce à une forte concentration de talents dans le domaine, de partager leur idée et de se joindre à nos recherches", explique Jean-Dominique Vassalli, Vice-recteur de l'Université de Genève. Stephan Catsicas, Vice-Président Recherche de l'EPFL, ajoute "qu'il s'agit de donner l'opportunité à des gens, qui ont envie de mélanger les savoirs et les technologies, de travailler ensemble".

 

L'aventure intérieure en images

 

L'argent des Fondations sera essentiellement destiné au développement de l'imagerie bio-médicale, notamment les secteurs de la tomographie par émission de positrons (TEP) et de la résonance magnétique (IRM). L'objectif? Fournir des images nouvelles de processus biologiques chez les êtres vivants en lien avec leur patrimoine génétique. Pour les instigateurs du projet, la visualisation des réseaux cellulaires et moléculaires en activité, indispensable à une recherche performante tant sur le plan fondamental que médical, passe par l'augmentation de la résolution des images. Stephan Catsicas précise à ce sujet que "l'effort de compréhension en génomique doit aujourd'hui se baser sur une recherche d'ordre technologique pour que notre précision soit accentuée". À ce stade, les recherches scientifiques et technologiques deviennent donc indissociables.

Partage des tâches
Le partage de tâches entre les trois Hautes Ecoles lémaniques s'est fait dans un souci de répartition des responsabilités, tout en tenant compte des compétences spécifiques et souvent complémentaires de chacun. Dès lors, l'Université de Genève sera axée sur le TEP, Lausanne sur l'IRM, alors que l'EPFL mettra à contribution ses mathématiciens, physiciens et chimistes pour se concentrer sur les machines du futur. La mise en route du PGF s'inscrit donc dans un objectif à long terme : se diriger vers une médecine plus performante, adaptée à chaque individu en fonction de son profil génétique. Elle contribuera aussi à une meilleure compréhension des phénomènes fondamentaux de la nature, tels que l'évolution des espèces ou l'interaction des individus avec leur environnement.

Souci d'ordre éthique
En outre, 10% de la somme seront alloués au Pôle IRIS, dévolu aux sciences humaines et sociales, pour renforcer l'étude des aspects éthiques liés à l'essor des biotechnologies. Pour Jean-Marc Rapp, Recteur de l'Université de Lausanne, "les préoccupations d'ordre éthique sont un garde-fou indispensable pour pouvoir défricher des terrains inconnus des sciences de la vie". Un projet est d'ailleurs en voie de constitution.

29 novembre 2001
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