2002

Projet de Loi sur l'Université - Entretien avec le recteur Maurice Bourquin

Projet de révision de la Loi sur l'Université: quoi de neuf?

Le 13 avril dernier, la Commission de l'enseignement supérieur du Grand Conseil genevois a entendu l'Université sur le projet de Loi sur l'Université en préparation. Se fondant sur un nouveau rapport rédigé par le groupe de travail constitué par le Rectorat, les représentants de l'alma mater ont ainsi pu exprimer leur point de vue. Point de la situation avec le recteur

 

Projet de nouvelle Loi sur l'Université: le point de la situation avec le recteur Maurice Bourquin

Après cette rencontre avec les députés, y a-t-il quelque chose de nouveau?
L'été dernier nous nous étions exprimés afin que le projet de loi soumis par les députés soit absolument rediscuté, car il nous semblait à tous impossible à mettre en oeuvre. La Commission a accepté de remettre l'ouvrage sur le métier et de nous entendre à nouveau. Pour préparer cette audition, un groupe de travail avec les représentants des différents organes de l'Université a élaboré un document qui fournit des éléments de réflexion sur les points qui doivent être changés en priorité dans la Loi.

Quelles sont les grandes lignes de ce document?
Nous réitérons notre conviction que la Loi ne doit comporter que les principes généraux régissant notre institution et que les détails organisationnels doivent figurer dans un texte réglementaire comme des statuts.
En outre, nous y faisons des contre-projets concernant :
1) la composition et la compétence des différents organes de l'Université ;
2) les procédures de nomination et en particulier la double candidature que l'Université de Genève devrait soumettre au Conseil d'Etat en ce qui concerne la Faculté de médecine ;
3) la réglementation des collaborations entre universités.
Enfin, nous avons mentionné un souhait de réforme du corps enseignant et un changement de structure des subdivisions ainsi que de l'organisation interne.

Et qu'en est-il ressorti?
Je suis très optimiste car les députés ont vraiment pris le temps de nous écouter. Je pense notamment que l'Université a été entendue sur sa vision générale de la gouvernance. Nous ne sommes pas encore entrés dans les détails mais nous avons exprimé l'idée d'avoir un organe participatif délibératif qui remplacerait tous les organes actuels, notamment le Conseil de l'Université et le Conseil académique. Pour les nominations également, les discussions ont été très positives.

Quelle est la suite qui sera donnée à cette entrevue?
Nous nous attendons à être à nouveau interpellés sur certaines modifications d'articles que les députés veulent modifier rapidement. En outre, la Commission nous a demandé de faire des propositions concrètes d'ici mi-mai pour les collaborations inter-universitaires, et d'ici l'automne pour la réforme des structures du corps enseignant et des subdivisions. Enfin, nous allons continuer à plancher sur les détails de la gouvernance.

Y a-t-il vraiment consensus au sein de l'Université sur ces différentes mesures?
Actuellement, il y a consensus sur les grands principes et nous travaillons tous dans la même direction. Restent toutefois encore des points de friction comme la taille et la composition du futur conseil par exemple.

Et les relations avec les députés qui ne semblaient pas très bonnes au début?
Il est important que l'Université soit soutenue par son canton et que nous entretenions un véritable dialogue avec les politiques, basé sur la confiance. Au vu de la réunion du 13 avril, je suis rassuré car nous avons pu discuter des questions de fond.

6 mai 2002
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