2003

L'astrophysicien Stéphane Berthet remplace le géologue André Vifian au poste de Secrétaire général de l'Université

L'astrophysicien Stéphane Berthet remplace le géologue André Vifian au poste de Secrétaire général de l'Université

 

Après 16 ans au service de l'Université de Genève, le Secrétaire général André Vifian, géologue de formation, va prendre sa retraite en mars prochain. Pris entre la perspective d'une nouvelle liberté et les affaires courantes, il prépare toutefois le terrain à son successeur. L'astrophysicien Stéphane Berthet vient en effet d'être nommé ce mercredi 5 février par le Conseil d'Etat. Il occupera ce poste-clé dès le 1er mai 2003.

Genevois d'origine, Stéphane Berthet a suivi sa formation universitaire en Faculté des sciences et obtenu en 1991 son titre de docteur ès sciences en astronomie et astrophysique à l'Université de Genève. Il travaille depuis 11 ans à Berne, d'abord à l'Office fédéral de l'éducation et de la science, où il représente la Suisse auprès des organisations internationales pour trois secteurs: l'astronomie, le spatial et la fusion thermonucléaire, puis au Bureau suisse des affaires spatiales, en tant que chef suppléant, où il se consacre entièrement au domaine spatial.

Au seuil d'une fonction nouvelle dans notre institution, Stéphane Berthet s'ouvre ainsi à des horizons nouveaux.

 

Communiqué de presse

 

Interview exclusive

Pourquoi vouloir devenir Secrétaire général de l'Université de Genève?
Stéphane Berthet: Après dix ans dans le domaine spatial, je voulais faire bénéficier un autre secteur de ma connaissance du monde fédéral et international avec le souhait de m'investir dans une institution du canton où je vis. Par ailleurs, j'ai toujours entretenu des liens étroits avec l'Université de Genève dans laquelle j'ai suivi toute ma formation académique. Enfin, je voulais revenir à Genève après 11 ans passés entre ma famille ici et mon travail à Berne.

Comment voyez-vous votre nouveau rôle?
Le poste de Secrétaire général est très complexe. En tant que premier collaborateur du recteur, beaucoup de tâches lui sont attribuées comme notamment: veiller au traitement des affaires gérées par le Rectorat, faire le lien avec les subdivisions, assurer le rôle de chef du protocole, représenter l'Université auprès des autorités cantonales, nationales et internationales, etc. Autant de domaines que je vais devoir découvrir au fur et à mesure. Mon objectif n'est donc pas de tout révolutionner. Dans un premier temps je vais me mettre au courant des principaux dossiers en cours dont j'aurai la charge, faire connaissance avec les gens et surtout me mettre rapidement dans le bain avec l'organisation des élections et du Dies academicus.

Quels sont vos objectifs en tant que nouveau Secrétaire général?
Il m'est difficile aujourd'hui de vous donner des objectifs précis puisque des discussions sont en cours avec l'actuel Secrétaire général et le recteur. En revanche, il y a des domaines qui m'intéressent tout particulièrement: la communication avec l'extérieur, la place de l'Université dans la société et les relations internationales. Je souhaite pouvoir collaborer étroitement avec ces secteurs et peut-être développer de nouveaux projets.

Vous arrivez dans une université en mutation: Bologne, application de la nouvelle Loi, changement probable de Rectorat. Comment vous situez-vous?
Comme le Secrétaire général représente la pérennité et la mémoire de l'institution face à un Rectorat qui change tous les quatre ans, il me faudra comprendre le mieux possible et le plus vite possible les chantiers en cours. Mon objectif : éviter une coupure au cas où le Rectorat viendrait à changer en juillet. Concernant le processus de Bologne, l'eurocompatibilité me tient à cœur de par mon activité actuelle. Je pense qu'il est très important de participer au mouvement. On ne peut pas rester à l'écart. Toutefois, il ne faut pas non plus brader notre système d'éducation. C'est pourquoi la discussion sur le "comment on doit le faire" est très importante.

Du tac au tac


Quel est l'événement qui vous a le plus marqué dernièrement?

Le drame de la navette Columbia. Depuis ces derniers jours, je ne m'occupe que de cela.
Quel est le dernier livre que vous avez lu?
Voyez comme on danse de Jean D'Ormesson.
Comment viendrez-vous à l'Université?
Soit en scooter soit à vélo. Mais je préfèrerais le vélo, histoire de rester en forme.
Votre loisir?
Le sport: cela me permet de décompresser.

1 février 2003
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