2003

Une nouvelle théorie sur la biodiversité co-signée par un membre du Pôle de recherche national "Survie des plantes"

Une équipe internationale de chercheurs, dont un biologiste de l'Université de Neuchâtel, a établi une nouvelle théorie sur l'abondance des espèces en fonction de critères écologiques. Ce remarquable travail est publié dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) du 29 avril 2003.

Les scientifiques ont mis au point un modèle d'envergure universelle capable d'expliquer pourquoi, au sein d'une communauté de reptiles ou de poissons par exemple, certaines espèces sont plus abondantes que d'autres. Et cela indépendamment de la complexité des interactions en jeu. Voilà le défi qu'ont réussi à relever, sous la direction de George Sugihara de la Scripps Institution of Oceanography (San Diego, USA), Louis-Félix Bersier de l'Université de Neuchâtel (Suisse), Robert May et Richard Southwood de l'Université d'Oxford (Royaume-Uni), ainsi que Stuart Pimm de la Duke University (Durham, USA).

"Cette théorie s'applique très bien à des oiseaux qui partagent un même environnement. Elle permettrait par exemple de comprendre pourquoi, dans nos forêts, le pinson et la mésange bleue abondent, alors que le grimpereau ou le pic épeichette sont bien plus rares", explique le biologiste de Neuchâtel, qui est également membre du Pôle de recherche national "Survie des plantes". Pour mieux saisir le problème, Louis-Félix Bersier cite l'étude d'une communauté de sept espèces de canards (voir photo). Ces différentes espèces entretiennent un réseau d'interactions non seulement entre elles, mais aussi avec leur environnement (habitat, proies, prédateurs, etc.).

7 mai 2003
  2003