2003

Avec un Etat en déficit à Genève, faut-il avoir peur pour les principales ressources financières de notre Université?

Les finances du Canton sont au plus mal; Genève est dans les chiffres rouges! L'Université, financée en grande partie par le Département de l'instruction publique (DIP), a-t-elle du souci à se faire pour son fonctionnement? Rencontre avec la Division comptabilité et gestion financière.

Etablir un budget de plus de 600 millions de francs pour le fonctionnement de l'institution n'est pas une mince affaire! C'est une petite équipe, composée de Marie-Madeleine Major et de Jacques Bonnet, qui réalise chaque année cette performance en collaboration avec le rectorat, le DIP et les administrateurs de facultés. Une fois préparé par l'Université, le budget est ensuite présenté par le DIP au Conseil d'Etat et voté au Grand Conseil.

Or cette année, l'Etat voit rouge avec un état financier difficile. Pour Pascal Tissot, chef de la Division, il n'y a toutefois pas lieu de s'alarmer. "Pour l'instant, nous sommes dans l'incertitude quant au budget de l'Université pour l'an prochain, mais il peut encore être voté durant le mois de décembre par le parlement. Je pense pourtant que le budget ne sera pas amputé, compte tenu du fait que l'enveloppe supplémentaire demandée pour 2004 n'est que de 3% par rapport à l'an dernier. Ceci correspond aux mécanismes salariaux comme les annuités, le coût de la vie, etc" Cette augmentation représente un supplément de 9 millions pour une subvention globale de 286 millions de francs.

Et si le budget présenté était refusé en votation? Pour Pascal Tissot "il faudra alors le réactualiser en fonction des décisions politiques qui seront prises." Mais cette votation ne devrait pas remettre en cause les développements prévus dans le plan quadriennal puisque leur financement est assuré par les reports budgétaires des exercices précédents, dont l'utilisation est garantie par une convention entre l'Etat et l'Université.

Par ailleurs, le budget 2004 de l'Université bénéficie d'une augmentation substantielle due à l'arrivée de l'Ecole romande de pharmacie à Genève (voir article "A la une"), entièrement financée par l'Etat de Vaud.

Un avenir en mouvement
En attendant, Pascal Tissot regarde déjà l'avenir avec deux projets-phares, qui verront leur avènement l'an prochain. En premier lieu, l'archivage électronique des factures qui se mettra en place en début d'année. Les factures de l'institution, qui doivent être conservées durant 10 ans, seront désormais disponibles sous format électronique, à disposition de chaque entité par un simple clic de souris, permettant ainsi d'éviter des archives plutôt encombrantes. "Un nouveau pas vers une Université sans papier", se réjouit Pascal Tissot.

En second lieu, la Division va s'attaquer à la gestion des immobilisations. Il s'agit en fait de la possibilité d'amortissement des biens d'équipements, selon les normes comptables internationales (IAS). Ainsi, les gros achats de chaque entité de l'institution, comme le matériel informatique, audiovisuel ou scientifique et le mobilier pourront être répartis sur plusieurs années, mais cela d'un point de vue comptable uniquement. "C'est une exigence de l'Etat de Genève, qui concerne dès 2004 tous les établissements subventionnés et qui permettra de présenter la situation financière de l'institution selon un standard international." Ainsi, pas de répit cette année encore, pour la soixantaine de personnes qui travaillent à la Division.

Alexandra Mossiere
Université de Genève
Presse Information Publications
Décembre 2003

9 décembre 2003
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